La décision de la CJUE menace le partenariat stratégique avec le Maroc

 La décision de la CJUE menace le partenariat stratégique avec le Maroc

(Photo : ABDELHAK SENNA / AFP)

L’Union européenne (UE) et plusieurs de ses États membres ont réaffirmé leur attachement indéfectible au partenariat stratégique entre l’Union et le Maroc, ainsi que leur volonté de le renforcer davantage, suite à la décision de la Cour de justice de l’UE (CJUE) concernant les accords de pêche et d’agriculture entre l’UE et le Royaume.

 

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le Haut-Représentant de l’Union européenne, Josep Borrell, ont pris l’initiative en publiant une déclaration conjointe, où ils réitèrent l’engagement de l’UE à préserver et renforcer ses relations étroites avec le Maroc dans tous les domaines, conformément au principe « pacta sunt servanda ».

Cet acte politique, rare, met en lumière l’importance du partenariat entre l’UE et le Royaume et souligne la « grande valeur » que l’Union accorde à « son partenariat stratégique avec le Maroc, un partenariat ancien, vaste et profond ».

 

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Les deux responsables ont également souligné que les deux parties ont établi, au fil des ans, « une profonde amitié et une coopération solide et multiforme, que nous entendons porter à un niveau supérieur dans les semaines et mois à venir ».

Plusieurs États membres de l’UE, dont la France, l’Espagne, l’Italie, la Finlande, la Belgique et la Hongrie, ont emboîté le pas, rappelant le caractère stratégique de ce partenariat et les « bénéfices » qu’il a apportés aux secteurs de la pêche et de l’agriculture.

Le gouvernement espagnol a notamment affirmé qu’il continuera à « travailler avec l’UE et le Maroc pour préserver et développer cette relation privilégiée ».

 

Le Polisario, qualifié de « menace pour la stabilité et la sécurité du voisinage de l’UE »

Dans le même sens, des eurodéputés ont exprimé leur indignation suite aux arrêts de la CJUE sur les accords de pêche et d’agriculture entre l’UE et le Maroc, estimant que cette décision « porte atteinte aux intérêts économiques européens ».

La CJUE a cédé aux revendications des « terroristes du front Polisario » concernant le Sahara, portant ainsi préjudice aux intérêts économiques européens et marocains, tout en violant « l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc », a réagi, sur le réseau social X, l’eurodéputé français Nicolas Bay, vice-président de la délégation du Parlement européen à l’Assemblée parlementaire Afrique-UE.

« Le Maroc reste le partenaire le plus fiable en Afrique du Nord et le seul interlocuteur de l’UE pour toutes les questions politiques et commerciales », a commenté l’eurodéputé Tomáš Zdechovský, du groupe du Parti populaire européen (PPE) au Parlement européen. Selon lui, le Polisario représente une « menace pour la stabilité et la sécurité du voisinage de l’UE ».

L’eurodéputé Thierry Mariani a également réagi, déplorant que « tout le monde ait compris que le Sahara est marocain, sauf la Cour de justice de l’UE », qualifiant la décision de « triste jour pour l’Europe ».