La Courneuve : marche blanche pour Wanys
Des policiers et des journalistes se tiennent devant le commissariat de police de La Courneuve, dans la banlieue nord de Paris, le 18 mars 2024, un jour après l’attaque de cet établissement, survenue quelques jours après la mort de Wanys suite à une course-poursuite avec les forces de l’ordre. (Photo de Clotilde GOURLET / AFP)
Un rassemblement est prévu cet après-midi pour rendre hommage à Wanys, ce jeune de 18 ans, tué la semaine dernière dans une collision avec une voiture de police.
La marche est organisée par la famille, à 16h30 au parc Jean Moulin, situé au pied de l’hôtel de ville pour se finir deux kilomètres plus loin, à Aubervilliers, sur les lieux du drame.
Cette marche blanche intervient dans un contexte sécuritaire sensible après l’attaque, dimanche soir, du commissariat de la ville. Une cinquantaine de personnes ont tiré des mortiers d’artifice et lancé des cocktails Molotov et des pierres sur le commissariat de cette ville. Neuf personnes ont été interpellées dont deux mineurs.
Survols de drones
Lundi, de nombreux camions de gendarmes mobiles ont été positionnés autour du commissariat de La Courneuve. En visite sur place, le préfet de police Laurent Nuñez avait annoncé que les forces de l’ordre seraient présentes en nombre pendant quelques jours dans la ville.
A ces renforts terrestres, la préfecture de police a depuis ajouté une surveillance aérienne par drones au-dessus de La Courneuve mais aussi d’Aubervilliers, d’Aulnay-sous-Bois, de Sevran et de Saint-Denis. Les survols de petits aéronefs équipés de caméras sont autorisés jusqu’à dimanche soir.
Sens inverse
Le 13 mars dernier, en début de soirée, un scooter monté par deux jeunes hommes a été poursuivi par la police après un refus de contrôle.
Dans une avenue d’Aubervilliers, le deux-roues a été heurté par un véhicule d’une brigade anti-criminalité (BAC) appelé en renfort, qui arrivait en sens inverse. Dans le choc, le conducteur Wanys R., 18 ans, a été tué et son passager blessé.
Selon la version des policiers, la collision relève de l’accident mais la famille de la victime accuse les forces de l’ordre d’avoir volontairement percuté le scooter.
