L’organisation du Mondial 2034 attribuée à l’Arabie saoudite
Explosion de joie en Arabie Saoudite dont apprend qu’elle organisera le Mondial 2034 de football, sur décision du Congrès de la Fédération internationale de football (Fifa), réuni ce mercredi 11 décembre 2024.
Quelques heures avant la conférence de presse au Rockefeller Plaza, jeudi 16 juin 2022, à New York, le trophée de la Coupe du monde de la FIFA 2026 a été exposé devant un parterre de convives et de journalistes. Ne partant pas forcément favorite au moment du dépôt de son dossier, l’Arabie Saoudite organisera finalement le Mondial 2034 de football, confortant ainsi son influence croissante dans le sport mondial, dans la foulée du Qatar, en dépit de diverses critiques sur les droits humains, a décidé mercredi le Congrès de la Fédération internationale de football (Fifa).
Une victoire personnelle pour MBS
Les délégués des 211 fédérations membres, réunis en visioconférence, ont entériné par approbation virtuelle le dossier saoudien, resté seul en lice au terme d’une procédure limitée aux candidatures asiatiques et océaniques au nom de la rotation géographique. L’attribution aujourd’hui du Mondial-2034 de football à l’Arabie Saoudite « met des vies en danger et révèle la vacuité des engagements de la Fifa en matière de droits humains », estiment ONG et représentants des supporters dans un texte commun, qui n’ont pas oublié notamment le dossier du journaliste Jamal Ahmad Khashoggi, assassiné en 2018, en dépit des efforts, depuis, du Prince héritier Mohammed ben Salmane dans la modernisation de l’image de son pays.
En validant par acclamations, lors d’une visioconférence, le dossier saoudien, le Congrès de la Fédération internationale FIFA « a décidé d’ignorer nos avertissements », écrivent dans un communiqué conjoint Amnesty International, Human Rights Watch (HRW), la Confédération syndicale internationale (ITUC) et les organisations Sport and Rights Alliance et Football Supporters Europe (FSE).
Depuis que la candidature saoudienne a été révélée l’an dernier, seule en lice après une procédure d’un mois limitée aux confédérations asiatique et océanique, la vingtaine d’organisations signataires alertent sur les risques « pour les résidents, les travailleurs migrants et les supporters en visite ». Pour les signataires, « il est évident que sans une action urgente et des réformes globales, la Coupe du monde 2034 sera ternie par la répression, la discrimination et l’exploitation à grande échelle ». Mais si des protestations de même nature avaient ponctué l’organisation du dernier Mondial par le Qatar, ce dernier avait réussi de l’avis d’une majorité d’observateurs dans son accueil de l’évènement planétaire, reste au Maroc et à l’Arabie dans la foulée de transformer l’essai.
Pour rappel, le Mondial 2030 de football sera conjointement organisé par l’Espagne, le Portugal et le Maroc, avec trois les premières rencontres en Amérique du Sud (Uruguay, Argentine et Paraguay). Cette décision a été également officiellement approuvée lors de ce Congrès virtuel de la FIFA, qui corrobore sa volonté de s’ouvrir au reste du monde émergent et aux « pays du sud ». La formule tricontinentale inédite, qui soulève des critiques sur l’impact environnemental de la compétition, était seule en lice après une série de désistements.
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