La “Charte des Ouléma Africains” examiné à Nouakchott

 La “Charte des Ouléma Africains” examiné à Nouakchott

Réunion de la Commission scientifique de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains, le 20 mars 2021, à Nouakchott. Crédit photo : Fondation Mohammed VI des ouléma africains / Facebook

La Commission scientifique de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains, a examiné samedi 20 mars à Nouakchott, le projet de la “Charte des ouléma africains”. Y ont participé des scientifiques, experts et membres de la Fondation, issus de plusieurs pays africains…

 

Cette réunion de deux jours intervient suite aux recommandations de la session ordinaire du Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains. Cette dernière a eu lieu les 17 et 18 décembre 2019 à Fès. Elle a été et couronnée par l’approbation d’un document référentiel, comme étant “la Charte des Ouléma Africains” affiliés à la Fondation.

La charte est axée sur cinq principes complémentaires que voici :

  • la science et les savants dans le contexte africain,
  • la préservation des grandes constantes religieuses africaines,
  • les valeurs islamiques et la protection du commun religieux,
  • la protection de la sécurité spirituelle en Afrique,
  • et l’Afrique : perspectives et aspirations”.

Le pilier principal de ces axes est la consolidation du commun religieux en tant que doctrine et comportement au niveau du continent africain, afin de protéger la sécurité spirituelle de ses peuples. La réunion de Nouakchott, la première du genre tenue par la Fondation hors du Maroc, a pour objectif de discuter et d’étudier le projet de la Charte. Afin de développer ses axes à travers des recherches sérieuses et des débats approfondis.

Une  coordination entre Oulémas africains pour faire face aux courants destructeurs

Selon le secrétaire général de la Fondation Mohammed VI des ouléma africains, Sidi Mohammed Rifki ’’les dangers qui guettent l’Islam requièrent la pleine coordination entre les Oulémas africains pour faire face aux courants destructeurs. Ceci doit être fait “à travers l’explication et l’enseignement de notre religion qui prône la paix, l’harmonie, l’unité et le juste milieu, entre musulmans et non-musulmans et ce, pour préserver notre identité africaine commune que le roi Mohammed VI, président de la Fondation, ne cesse d’appeler à sa consolidation et sa consécration”.

Le directeur de l’antenne de la Fondation en Mauritanie Mohamed El Mokhtar Ould Bah a qualifié de “pionnier” le projet de la Charte. Un programme d’autant plus élaboré par une institution qui bénéficie de la haute sollicitude du roi Mohammed VI. M. Ould Bah, président de l’Université moderne de Chinguetti, a salué les efforts consentis par la Fondation dans l’élaboration du projet. Pour lui, la Charte des oulémas africains est l’un des documents les plus importants de la Fondation. Il la compare à une constitution qui incarne les principes de ses oulémas.

L’élaboration du projet de la charte a été confiée à des savants et experts africains, a-t-il fait savoir. Il a aussi noté que ce projet a déjà été examiné par un comité spécialisé, avant la décision de le soumettre à un comité élargi. Compte tenu de l’importance primordiale qu’il revêt.

A cette réunion, ont participé des ouléma du Tchad, de la Mauritanie, du Burkina Faso, du Mali, du Nigeria, du Soudan, du Sénégal et de la Tanzanie, ainsi que du Maroc. Ses travaux s’articulent autour de cinq ateliers scientifiques traitant des axes de la charte. Une réunion générale des participants s’est ensuivie aux ateliers pour approfondir le débat scientifique.