La CEDH confirme une condamnation d’Éric Zemmour

 La CEDH confirme une condamnation d’Éric Zemmour

LA CEDH confirme la condamnation d’ Éric Zemmour pour ces propos sur une supposée « invasion » islamiste de la France.

La justice européenne a donné raison aux tribunaux français qui avaient condamné le candidat malheureux à la dernière présidentielle française pour des propos visant les musulmans. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a débouté mardi Éric Zemmour. Celui-ci voit donc sa condamnation à 3 000 euros d’amende confirmée.

Sur le plateau de « C à vous », sur France 5, en décembre 2016, celui qui était alors polémiste avait estimé que la France vivait « depuis 30 ans une invasion ». Il affirmait notamment que, « dans d’innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées », se jouait une « lutte pour islamiser un territoire », « un jihad ».

Lire aussi >> Échec de Zemmour : un (petit) tour et puis s’en va ?

Le tribunal correctionnel de Paris l’avait jugé coupable de « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une religion ». Son amende, fixée à 5 000 euros, avait été réduite en appel. Éric Zemmour avait vu son pourvoi en cassation rejeté avant de saisir la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).

 

Une « intention discriminatoire »

« Ces propos ne se limitaient pas à une critique de l’islam », argumente la juridiction européenne dans sa décision. Ils « comportaient, compte tenu du contexte d’attentats terroristes dans lequel ils s’inscrivaient, une intention discriminatoire de nature à appeler les auditeurs au rejet et à l’exclusion de la communauté musulmane ».

La Cour européenne des droits de l’homme considère que la protection des « droits d’autrui (…) dans une société démocratique » nécessitait « l’ingérence dans la liberté d’expression » d’Éric Zemmour. Et qu’elle s’est faite de façon « proportionnée » à la gravité des propos, le montant de l’amende n’étant « pas excessif ».

L’ex-chroniqueur est un habitué des tribunaux. Ses propos sulfureux lui valent régulièrement des procès. En juillet 2022, le Conseil d’État a rejeté les demandes d’Éric Zemmour et de CNews pour annuler la condamnation de la chaine d’information pour « incitation à la haine » et « à la violence » par le CSA. L’ex-candidat d’extrême droite à la présidentielle avait notamment qualifié les mineurs migrants isolés de « voleurs », « assassins » et « violeurs ».