La 76ème édition du festival de Cannes fait la part belle aux films du Sud

 La 76ème édition du festival de Cannes fait la part belle aux films du Sud

La présence de jeunes réalisateurs au Festival de Cannes atteste d’un certain succès du cinéma du Sud

Pas moins de 13 films magrébins et africains ont fait une entrée remarquée au 76ème festival de Cannes, toutes sections confondues.

Dans la section Un Certain Regard, deux films marocains sont en compétition, dont Les Meutes de Kamal Lazraq. Et le documentaire d’Asmae El Moudir, intitulé Kazib Abyad (la mère de tous les mensonges).

La Quinzaine des réalisateurs et l’Association du Cinéma Indépendant dans sa Diffusion (ACID) comptent deux longs métrages africains chacune à leur sélection. Déserts du réalisateur marocain Faouzi Bensaïdi, et Mambar Pierrette, de la Camerounaise Rosine Mbakam à la Quinzaine. Machtat de la Tunisienne Sonia Ben Slama, et Nome du Bissau-Guinéen Sana Na N’Hada à l’ACID.

Les Meutes

Présenté dans la catégorie Un certain regard, Les Meutes est le dernier film du jeune réalisateur marocain Lazraq Kamal. Il retrace le parcours de Hassan et Issam, père et fils, qui vivent au jour le jour dans les cités populaires de Casablanca. Ils sont au service de la pègre locale. Un soir, ils sont chargés de kidnapper un homme.  Le film est en lice pour la Caméra d’Or, le trophée qui récompense la meilleure première œuvre présentée à Cannes, toutes sections confondues.

Banel et Adama

La réalisatrice Ramata-Toulaye Sy, intègre à 36 ans, la sélection officielle avec son premier film, Banel et Adama. L’histoire d’un jeune couple qui vit dans un village reculé du nord du Sénégal et qui voit son idylle menacée par le conformisme social et des contraintes liées à la tradition.

Les Filles d’Olfa

La réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania, nominée aux Oscars pour The Man Who Sold His Skin, présente à Cannes son nouveau film. Les Filles d’Olfa, un film documentaire qui raconte l’histoire d’une mère qui découvre la radicalisation de deux de ses quatre filles. Le film est en lice dans la compétition officielle. Une première, depuis plus de cinquante ans qu’un film tunisien n’a pas été en compétition officielle.

Goodbye Julia

Dans la catégorie Un certain regard, Goodbye Julia est le premier film soudanais à intégrer la compétition. Réalisé par Mohamed Kordofani, l’histoire se passe avant la sécession du Soudan du Sud, et raconte l’histoire d’une ancienne chanteuse mariée au nord et souffrant d’un sentiment de culpabilité pour avoir caché un meurtre.

The Nature of Love

Réalisé par Monia Chokri, cinéaste canadienne d’origine berbère tunisienne, The Nature of Love raconte l’histoire d’une professeure d’université dont le mariage bat de l’aile et qui est attirée par un entrepreneur en bâtiment qu’elle et son mari ont engagé pour rénover leur maison.

Firebrand

En compétition officielle, le dernier film de Karim Aïnouz, réalisateur brésilien d’origine algérienne, est une pièce historique. On y retrouve Catherine Parr (Alicia Vikander), la dernière femme du Roi Henri VIII (Jude Law), dans la fameuse affaire qui a abouti à l’exécution de deux des femmes du monarque, Anne Boleyn et Catherine Howard.

Les films du Sud se frayent un chemin

Le jeune réalisateur Mourad Moustafa présente, quant à lui, l’Egypte par son film Issa (je te promets le paradis), sélectionné pour participer à la section de la Semaine de la Critique. Un court métrage qui relate l’histoire d’un immigrant africain de 17 ans vivant en Egypte et qui tente de sauver ses proches, suite à un violent accident.

Mais encore, la Marocaine Zineb Wakrim présentera son court métrage Ayyar, son film d’école réalisé à l’École supérieure des arts visuels de Marrakech, dans la section Cinéfondation.

Le cinéma du Sud, longtemps considéré comme d’auteur, accueilli timidement par la critique et générant peu de recettes, cherche à se frayer un chemin sur la scène internationale. De jeunes réalisateurs sont arrivés à s’imposer et leur présence dans un des plus grands rendez-vous du 7eme art au monde, atteste d’un certain succès.

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