L’assassinat de deux Sahraouis par l’APN fait grand bruit à Bruxelles

 L’assassinat de deux Sahraouis par l’APN fait grand bruit à Bruxelles

Commission européenne – Martin Bertrand / Hans Lucas / AFP

Le Parlement européen et la Commission européenne viennent d’être saisis de l’affaire de l’assassinat de deux Sahraouis par l’armée algérienne, en octobre dernier.

 

L’affaire remonte au 19 octobre dernier quand deux jeunes Sahraouis ont été brûlés vifs par des soldats algériens alors qu’ils se trouvaient au fond d’une tranchée d’orpaillage non loin des camps de Tindouf. Les deux victimes tuées sont  Mha ould Hamdi ould Soueilem (Reguibat) et Alioune Al Idrissi (Brabiche).

Dans une question adressée à la Commission européenne sur cet acte criminel, le député européen Massimiliano Salini a attiré l’attention de Bruxelles sur la situation qui prévaut dans cette zone sous la responsabilité de l’Algérie.

Il a par ailleurs relevé le climat délétère qui prévaut en Algérie. Un pays en proie à des turbulences sociales et politiques en raison de la situation des libertés fondamentales, souligne-t-il. Le député européen a évoqué la répression que subissent les mouvements dissidents, ainsi que des abus à l’encontre des prisonniers politiques. Sans oublier l’expulsion forcée des réfugiés, dont de nombreux enfants.

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Un registre noir des violations graves des droits de l’homme de L’APN

Mha ould Hamdi ould Soueilem et Alioune Al Idrissi ont été tués par asphyxie. Après que les militaires algériens ont brûlé des puits de prospection au Sud de l’Algérie. Selon les familles des deux victimes, le drame s’est produit, lundi 19 octobre, dans le « camp d’Eddakhla », situé à 200 km des camps de Tindouf. Craignant des poursuites, les deux orpailleurs se seraient cachés dans le puits d’une profondeur d’environ sept mètres dans lequel ils cherchaient l’or. Leur chauffeur aurait pris la fuite à bord d’un véhicule tout terrain.

Le drame avait suscité la colère et l’indignation au sein des familles des deux victimes. Cet incident grave n’est pas le premier. En mai (2020), six jeunes orpailleurs sahraouis ont été pris pour cible par une unité de l’armée algérienne. Ils étaient en train de prospecter une zone non loin du camp dit d’Eddakhla situé à 150 kilomètres au nord-est de Rabouni.