Kemi Seba interpellé lundi à Paris

 Kemi Seba interpellé lundi à Paris

Kemi Seba, militant panafricaniste, a été arrêté en France, le 14 octobre 2024, pour ses prises de position anti-occidentales. (Photo : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Kemi Seba a été arrêté. On ne connaît pas encore le motif de son interpellation. Le panafricaniste béninois a été déchu de la nationalité française en juillet dernier.

 

Il est connu pour ses virulentes prises de position anti-occidentales et a été condamné plusieurs fois en France pour incitation à la haine raciale.

De son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, Kemi Seba est l’ancien leader de la Tribu Ka, groupuscule qui revendiquait son antisémitisme et prônait la séparation entre Noirs et Blancs avant d’être dissout par le gouvernement français en 2006.

Il est aujourd’hui à la tête du groupe Urgences panafricanistes et dispose d’une certaine audience sur les réseaux sociaux.

 

Obtention d’un passeport nigérien

Il dispose depuis début août d’un passeport diplomatique du Niger délivré par la junte en sa qualité de conseiller spécial du chef du régime militaire au pouvoir à Niamey, le général Abdourahamane Tiani.

Il avait lui-même annoncé sur sa page Facebook l’obtention de ce passeport, expliquant : « en réponse à la procédure de déchéance de ma nationalité commise par la Françafrique contre ma personne (dont l’objectif inavoué était de tenter de limiter mes déplacements, et ainsi freiner la portée de [ses] actions anticolonialistes) », le chef de l’État du Niger « a décidé de m’octroyer le passeport diplomatique, eu égard au combat que je mène depuis 25 ans pour l’Afrique, ce au péril de ma vie ».

 

« Relais de la propagande russe »

Ces dernières années, Kemi Seba a organisé ou participé à plusieurs manifestations hostiles au franc CFA en Afrique. Des manifestations au cours desquelles il a été régulièrement interpellé, expulsé ou refoulé, notamment de Côte d’Ivoire, du Sénégal et de Guinée.

En France, il a été accusé l’an dernier par le député Renaissance Thomas Gassilloud, alors président de la commission de la Défense de l’Assemblée nationale, d’être un « relais de la propagande russe » et de servir « une puissance étrangère qui alimente le sentiment antifrançais ».