Négrophobie – Tag sur la statue de Colbert : un procès attendu
Le militant, qui avait tagué la statue de Colbert pour dénoncer le racisme, sera jugé aujourd’hui (18 janvier) au tribunal correctionnel de Paris.
Racisme
« Ce qui est interdit, c’est le racisme. Cet homme-là [Colbert, ndlr] fait l’apologie de la négrophobie » clamait Franco Lollia, porte-parole de la Brigade anti-négrophobie, aux policiers qui l’interpellaient. Le 23 juin dernier, quelques minutes avant son interpellation, le militant anti-raciste taguait et recouvrait de peinture la statue de Colbert installée devant l’Assemblée nationale, inscrivant en lettres rouges « Négrophobie d’Etat ». Reporté en août dernier, le procès prendra place aujourd’hui (18 janvier) au tribunal correctionnel de Paris.
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— AntiNégrophobie (@Antinegrophobie) August 17, 2020
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Assumer l’histoire
« La République n’effacera aucun nom ou aucune trace de son histoire (…) La France ne déboulonnera pas de statues. Nous devons plutôt lucidement regarder ensemble toute notre histoire », avait pourtant assuré Emmanuel Macron quelques jours avant l’incident (15 juin) lors d’une allocution télévisée.
A la sortie de l’audience d’août dernier, Franco Lollia mettait le Président face à ses propres déclarations. « Pour nous, ce n’est pas un acte de vandalisme », déclarait-il. « Au contraire, on est allé dans le sens des propos tenus par Emmanuel Macron où il dit qu’il faut que la France assume l’intégralité de son histoire ».
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Expliquer
Partie civile dans ce procès contre le porte-parole de la Brigade anti-négrophobie, l’Assemblée nationale, par la voix de son président Richard Ferrand, condamnait cette dégradation.
Malgré tout ce dernier reconnaissait également qu’il « ne serait peut-être pas une mauvaise idée d’enrichir ces statues d’une plaque (…) qui explique pourquoi cette statue est là, les faits saillants d’un personnage, les faits glorieux comme ceux qui le sont moins ».
Pour rappel, Colbert (1619-1683), ministre de Louis XIV, était loué pour son volontarisme économique. Mais on le considère également comme l’initiateur du Code noir (1685). Un texte qui va encadrer, et donc légaliser, l’esclavage dans les colonies françaises.
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