Plaintes déposées après l’arrestation des lycéens de Mantes-la-Jolie
L’avocat de 5 familles de lycéens a porté plainte contre X pour « actes de torture et de barbarie » et « diffusion illégale » de vidéo de personnes entravées.
Cinq plaintes ont été déposées au total. Cela fait suite à la vidéo de l’interpellation des 151 lycéens, agenouillés, mains sur la tête, dans un terrain vague à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines. La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux, suscitant l’indignation générale. Très vite, après la diffusion de ces images, un collectif de parents en colère a vu le jour. Ils ont donc fait appel à un avocat, maître Arié-Alimi, pour saisir la justice.
Dépaysement de l’affaire ?
L’avocat qui représente ces familles a également déposé une plainte au nom du syndicat lycéen UNL. Il a par ailleurs demandé le dépaysement de l’affaire. C’est le tribunal de Versailles qui devrait se charger de l’affaire. Or, selon l’avocat, « les autorités de Versailles ne doivent pas à notre sens juger et enquêter sur ces affaires pour éviter que, comme dans […] d’autres affaires où ce sont les fonctionnaires de police qui sont visés, l’enquête n’avance pas ».
Enquête et procédure ouvertes
Le Défenseur des droits a également ouvert une enquête, et ce dès le lendemain de l’interpellation controversée. De son côté, le gouvernement avait réagi par la voix du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, en estimant que les interpellations étaient régulières. Le patron de la Place Beauvau s’est engagé à ce qu’une « procédure » soit ouverte pour évaluer l’action des forces de l’ordre et établir l’identité de l’auteur de la vidéo en question.
Entre 12 et 21 ans
Au terme de leurs gardes à vue, la grande majorité des lycéens se sont vus notifier un rappel à la loi. Ils avaient tous entre 12 et 21 ans et avaient été arrêtés en marge d’une mobilisation nationale contre la réforme Parcoursup. Dans cette vidéo, on entendait une voix s’exclamer « voilà une classe qui se tient sage ! ».