Les juges prononcent la relaxe de Jawad Bendaoud

 Les juges prononcent la relaxe de Jawad Bendaoud

Ambiance tendue au tribunal autour de Jawad


Coup de théâtre dans l'affaire des attentats terroristes du 13 novembre 2015. Le tribunal prononce la relaxe de Jawad Bendaoud, jugé pour avoir hébergé deux auteurs des attaques, libéré cet après-mdi…



Jawad Bendaoud s'était retrouvé sous le feu des projecteurs, le 15 novembre 2015, lorsqu'il avait expliqué face aux caméras avoir "rendu service" sans s'avoir que "c'étaient des terroristes", alors qu'un assaut anti-terroriste était en cours dans l'immeuble de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), d’où son incarcération immédiate dans des conditions rocambolesques qui avait suscité une pléthore de détournements vidéo


Bendaoud était jugé pour « recel de malfaiteurs », après avoir mis à disposition un appartement à deux auteurs des attentats du 13 Novembre à Paris. Il a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris, aujourd’hui mercredi 14 février. Mais il avait clamé son innocence tout au long d’un procès à rebondissements, où son attitude sulfureuse alternait la provocation à révolte et la frustration.


Devenu star des réseaux sociaux à ses dépens, où il est surnommé "le logeur de Daech" dans de nombreux « memes » (montages récurrents, ndlr), il est un délinquant multirécidiviste de 31 ans. Il avait mis à disposition d'Abdelhamid Abaaoud, l'un des cerveaux présumés des attentats, et de son complice, Chakib Akrouh, un squat où ils s'étaient repliés à Saint-Denis.


Le tribunal correctionnel de Paris a en revanche condamné Youssef Aït Boulahcen, le cousin d'Abdelhamid Abaaoud et le frère d'Hasna Aït Boulahcen, à quatre ans d'emprisonnement, dont un avec sursis. Il était poursuivi pour non dénonciation de crime terroriste. Mohamed Soumah, jugé comme Jawad Bendaoud pour « recel de malfaiteurs terroristes », a quant à lui écopé de cinq ans de prison ferme.


Le bilan officiel des victimes fut pour rappel de 130 morts et de 413 blessés hospitalisés, dont 99 en situation d’urgence absolue, ce qui en fait les attentats sont les plus meurtriers perpétrés en France depuis la Seconde Guerre mondiale et les deuxièmes en Europe (hors attentats aériens), après les 191 morts des attentats de Madrid du 11 mars 2004.


 


Seif Soudani