La garde à vue de Tariq Ramadan prolongée de 24 heures
C'est probablement mauvais signe pour l'islamologue. Visé par deux plaintes pour viol en France, sa garde à vue a été prolongée, indique une source judiciaire ce jeudi 1er février. Une procédure censée en l'occurrence permettre une confrontation avec la parole des accusatrices.
En pleine tourmente depuis le mois de novembre, quand deux femmes ont porté plainte contre lui pour viol, dans le sillage du scandale Weinstein aux États-Unis cet automne, qui avait entraîné dans de nombreux pays une "libération de la parole de victimes d'abus sexuels" dont se félicitent les militantes féministes.
Deux plaignantes entendues par la police
La première plaignante, Henda Ayari, accuse l'islamologue de l'avoir violée dans un hôtel parisien en 2012. La défense du théologien a versé au dossier des pièces censées discréditer la parole de cette ancienne salafiste devenue militante laïque féministe. Parmi ces documents figurent notamment des conversations sur Facebook au cours desquelles une femme qui se présente comme Henda Ayari fait en 2014 -soit deux ans après les faits présumés- des avances explicites au théologien, qui n'y donne pas suite.
Une seconde plainte visant Tariq Ramadan, pour des faits similaires dans un hôtel à Lyon en 2009, a été déposée fin octobre quelques jours après la première plainte. Les deux femmes ont été entendues par la police à Rouen et Paris.
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