L’Etat mis en cause dans l’attaque du Bataclan
17 victimes de l’attaque du Bataclan demandent des comptes à l’Etat et ont porté plainte contre X pour « non-assistance à personne en péril ».
Maître Samia Maktouf est l’une des avocates des dix-sept victimes ou familles de victimes. Elle doit plaider aujourd’hui devant le tribunal administratif dans une action en responsabilité de l’Etat.
Une plainte « contre X pour non assistance à personne en péril en l’absence d’intervention des militaires lors des attentats perpétrés au Bataclan» a déjà été déposée au pénal au début du mois de juin dernier.
Cas des 8 soldats de l’opération Sentinelle
Rappel des faits. Le soir du 13 novembre 2015, des policiers de la BAC du Val-de-Marne sont les premiers à arriver sur place et à s’engouffrer dans l’enceinte du Bataclan alors pris en otage par plusieurs terroristes.
Un commissaire de police et son chauffeur se sont également lancés au secours des otages et sont même parvenus à abattre l’un des preneurs d’otage.
En revanche, c’est le cas des 8 soldats de l’opération Sentinelle qui pose question. Ils sont arrivés sur place un peu après et ont refusé de prêter leurs Famas, parce que leur hiérarchie ne leur avait pas donné l’autorisation. Ils obéissaient ainsi au règlement qui leur interdit de se départir de leur arme.
« On n’a jamais su »
Une commission d’enquête parlementaire sur les attentats du 13-Novembre a tenté de faire la lumière sur ce point sombre de l’attaque du Bataclan.
Dans les colonnes du Parisien, Georges Fenech, député Les Républicains qui présidait cette commission, avait déclaré : « Clairement, un ordre a été donné aux soldats [de] “Sentinelle” de ne pas engager le feu alors qu’ils avaient en ligne de mire des terroristes.
A la question “qui a donné l’ordre aux soldats de ne pas intervenir ?”, on n’a jamais su. »
Gageons que la justice administrative parviendra à faire un peu plus de lumière sur cet épisode.
Chloé Juhel