Jean-Vincent Placé jugé pour injures à caractère racial
L’homme politique ex-EELV comparaît aujourd’hui pour « violences, injures à caractère racial et outrage à agents ». Les faits remontent à avril dernier.
Ce soir d’avril 2018, dans un bar du 6e arrondissement parisien, l’ancien secrétaire d’Etat sous Manuel Valls et sénateur enchaîne les propos déplacés, sans mauvais jeu de mots.
Il demande d’abord à une jeune fille de 19 ans de danser pour lui, contre rémunération. Il insulte ensuite le videur du bar en lui promettant de le « renvoyer en Afrique », parce qu’ « on n’est pas au Maghreb ici », suivant d’un non moins sympathique « on n'est pas à Ouagadougou, Ryanair fait des promotions » pour enfin lâcher un très classe « le prix de ma chemise, cela fait un RSA complet pour ta famille ». Ce qui lui a valu une gifle de la part dudit videur.
Jean-Vincent Placé ne s’est ensuite pas arrêté là puisqu’il a également insulté un agent des forces de l’ordre de « tocard » et ses propres collègues de « connards ». La coupe est pleine, au sens propre comme au figuré, puisque Jean-Vincent Placé est plus qu’alcoolisé ce soir-là.
Honte et indignité
Dans la presse, notamment le journal Paris-Match, il fera, quelques jours plus tard, son mea culpa : « Je mesure bien la honte et l'indignité d'avoir été en état d'ébriété, d'avoir eu un comportement déplacé et inconvenant ». La justice y sera peut-être sensible, pour la politique, ça n’a pas suffi.
Dès le lendemain de cette « folle » soirée, Jean-Vincent Placé a du démissionner de la présidence de l’Union des démocrates et des écologistes (UDE). Il a, depuis, repris son activité de conseiller en stratégie en développement pour des entreprises souhaitant s'implanter en Corée du Sud et au Maroc.
Jean-Vincent Placé risque 4 ans et demi de prison.
Chloé Juhel