Génération Identitaire contre-attaque
La situation pourrait prêter à sourire si ce n'était pas réel. Le groupuscule d'extrême-droite, Génération Identitaire a décidé de porter plainte contre un élu de la ville de Saint-Denis, Madjid Messaoudene et un syndicaliste, Thomas Portes. Procès jeudi au Tribunal de Paris.
Les deux co-accusés n'ont pas peur. Ils sont, comme il nous l'ont dit, "sereins et déterminés". Madjid et Thomas sont même plutôt abasourdis par ce procès. Tout commence lors de l'opération médiatique du groupuscule d'extrême-droite, Génération Identitaire au col de l'Echelle fin avril 2018. Se substituant à la force publique, ils descendent en hélicoptère, dressent un filet à la frontière et une affiche.
Leur objectif : faire parler d'eux comme lors de l'opération ratée du C-Star et surtout de "dédiaboliser" leurs idées réactionnaires et xénophobes. A la suite de l'opération, quasiment au même moment et sans se consulter, Madjid Messaoudene, le blogueur et élu de la ville de Saint-Denis et Thomas Portes, un syndicaliste cheminots réagissent sur le réseau social Twitter, à ce coup d'éclat. Pour eux, pas de doute, les pratiques de Génération Identitaire se comportent comme des militants des heures les plus sombres de la France. Ils osent utiliser le mot "nazi" et "néo nazi" pour qualifier les membres de Générations Identitaires.
Aussitôt, le groupuscule réagit en portant plainte contre eux pour injures publiques. Le groupuscule tente de faire taire les voix qui combattent le racisme et la xénophobie. Un procès qui dépasse le cadre de leur situation personnelle comme nous le rappelle Thomas Portes
Un avis que partage Madjid Messaoudene pour qui l'Etat aurait du intervenir et qui demande la dissolution du groupuscule
Forts de leurs comités de soutien, les deux co-accusés attendent jeudi le procès pour en savoir plus.