Journée mondiale de l’enfance : des paroles aux actes
En cette année 2020 marquée par la pandémie de Covid-19, la journée mondiale de l’enfance veut rappeler aux gouvernements que les droits de l’enfant doivent être une priorité.
S’exprimer
« Le droit pour tout enfant d’exprimer librement son opinion sur toute question le concernant », ce droit consacré par l’article 12 de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) est l’élément central d’un rapport publié par la Défenseure des droits, Claire Hédon.
Ce rapport intitulé « Prendre en compte la parole de l’enfant : un droit pour l’enfant, un devoir pour l’adulte » paraît donc à l’occasion de la journée mondiale de l’enfance (20 novembre).
La consultation nationale des enfants, par la Défenseure des droits, a mis en exergue le fait que nombre d’entre eux déclaraient « n’avoir aucune connaissance de leurs droits et n’avoir jamais eu l’occasion d’exprimer leurs opinions sur des questions qui ont pourtant une incidence directe sur leur vie ».
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Scolarité
Le rapport de la Défenseure des droits présente 17 recommandations pour une meilleure expression individuelle et collective des enfants. Une de ces recommandations concerne l’école et une meilleure prise en considération des souhaits des enfants, notamment dans les processus d’orientation scolaire.
L’UNICEF revient également sur la scolarité, spécifiquement en cette période de pandémie de Covid-19, dont les enfants sont des « victimes invisibles ». L’agence des Nations unies rappelle que, « au niveau mondial, plus d’1,6 milliard d’enfants ont été concernés par la fermeture des écoles dont 463 millions ont été privés de continuité éducative ».
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Pauvreté et logement
« 150 millions d’enfants et jeunes pourraient se retrouver en situation de pauvreté dans le monde à l’horizon fin 2020 » selon l’UNICEF.
L’année dernière, la dynamique « De la Convention aux Actes » (DCAA), en rapport avec les droits de l’enfant, remettait au gouvernement « 69 propositions d’actions concrètes pour passer de la Convention aux actes ». Un des objectifs fixé par la dynamique est le « Zéro enfants à la rue d’ici 2022 ». Ce, notamment, « en rendant effectifs les principes d’accueil inconditionnel, de continuité de l’accueil et de non remise à la rue sans relogement ».
Selon la DCAA, à ce jour, 4 millions de personnes dont 600 000 enfants sont mal logés.