Journée internationale de la femme africaine

 Journée internationale de la femme africaine

• Paula INGABIRE, ministre rwandaise des Technologies de la Communication et de l’Innovation

Le 31 juillet, l’Afrique célèbre Journée internationale de la femme africaine. Un événement qui existe depuis presque 60 ans. L’occasion de révéler les contrastes qui saisissent le continent.

 

La journée internationale de la femme africaine a été célébrée pour la première fois le 31 juillet 1962. A cette date, se sont rassemblées des centaines de femmes venues de tout le continent africain à Dar es Salam, en Tanzanie, pour créer ce qui deviendra l’Organisation panafricaine des femmes.

Le Rwanda, champion toutes catégories

Cette journée est l’occasion de faire le point sur la situation des femmes sur le continent africain. Sur le volet politique et en matière de parité, la Namibie, l’Afrique du Sud et le Sénégal se situent parmi les pays les mieux classés. En moyenne, dans ces trois États, les femmes représentent plus de 43% des députés. A titre de comparaison, en France, 39% des députés sont des femmes.

Il y a un pays africain qui se détache du lot : il s’agit du Rwanda. Le pays compte 61% de femmes au sein de son parlement. Parmi les moins bons élèves du continent africain, toujours en matière de parité en politique, on trouve le Nigéria, le Soudan, l’Érythrée, le Bénin et la Gambie : moins d’un député sur dix est une femme.

Chiffres moins glorieux

Si l’on observe la place des femmes dans les sociétés de ces différents pays, les chiffres sont moins glorieux : en matière de santé notamment mais aussi en ce qui concerne le mariage ou les violences domestiques.

Selon l’ONG Amnesty International, en Afrique du Sud, par exemple, le taux de violences contre les femmes est cinq fois plus élevé que la moyenne mondiale. Autre donnée : d’après un rapport de l’ONU daté de 2017, 125 millions de femmes africaines ont été mariées avant l’âge de 18 ans.

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