Journée d’hommage à Lamine Dieng

 Journée d’hommage à Lamine Dieng

Adnan Farzat / NurPhoto / NurPhoto via AFP

Le 19 juin, a lieu une série d’ateliers à La Parole errante, à Montreuil. Pour ne pas oublier, 14 ans après, la mort de ce jeune homme dans un fourgon de police.

 

Journée d'hommage à Lamine Dieng« Copwatchin », « Théâtre-forum Se défendre », « La fabrique du non-lieu », « Violences psychologiques », « Violences pénitentiaires ». C’est la liste des thèmes des différents ateliers proposés demain, le samedi 19 juin, pour la journée d’hommage à Lamine Dieng.

Le comité Vérité et justice est à la manœuvre pour accueillir le public, gratuitement, à partir de 12h, à la Parole errante, un lieu situé au 9 rue François Debergue, à Montreuil.

Responsabilité de l’Etat français

Après quatorze années, dont dix de procédure judiciaire, les proches de Lamine Dieng continuent de se battre pour maintenir son souvenir en vie.

En 2017, la justice française conclut à un non-lieu des policiers alors que l’asphyxie a été reconnue comme cause du décès, depuis 2008.

Puis, en 2020, l’État français n’a pas d’autres choix que de reconnaître sa responsabilité après la décision de la Cour européenne des droits de l’homme, saisie par la famille Dieng. Ainsi, pour clore les poursuites à son encontre, la France a accepté de verser à la famille l’indemnisation fixée par la CEDH.

Agenouillés sur son dos

Le 17 juin 2007, Lamine Dieng est arrêté, menotté, puis retrouvé mort, étouffé, dans un fourgon de police. Durant toutes ces années, la famille de Lamine Dieng a, sans relâche, dénoncé un « homicide barbare commis en bande organisée ».

Le calvaire de Lamine a duré 30 minutes, au cours desquelles il a été maintenu face contre terre par 300 kg. Ce qui correspond au poids total des policiers qui étaient agenouillés sur son dos. Les conclusions définitives des expertises médicales sont accablantes : « asphyxie mécanique par suffocation, due à l’appui facial contre le sol avec pression du sommet de la tête ».