Journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage
La cérémonie de commémoration de l’abolition de l’esclavage a lieu depuis 2006 tous les ans à cette date. Et en 2021, elle aura une résonnance particulière puisqu’elle marque les 20 ans de la loi Taubira.
Ces commémorations auront une tonalité différente des autres années.
D’abord en effet, parce que cela fait tout juste 20 ans que la loi Taubira a été votée. Mais aussi parce que cette journée de commémoration de l’abolition de l’esclavage arrive peu de temps après le dépôt d’une gerbe par Emmanuel Macron devant la tombe de Napoléon, à l’occasion du bicentenaire de la mort de l’Empereur.
Ce choix politique a relancé le débat autour de l’héritage de Napoléon Bonaparte : en 1802, il a rétabli l’esclavage, aboli en 1794 par les Révolutionnaires à Saint-Domingue, en Guadeloupe et en Guyane.
Ce 10 mai, la cérémonie se déroulera au Jardin du Luxembourg, en présence du Président de la République et du Président du Sénat Gérard Larcher.
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Mémoire trop longtemps refoulée
La date du 10 mai correspond à l’adoption par le Parlement, le 10 mai 2001, du texte de loi « reconnaissant la traite négrière transatlantique et l’esclavage ».
C’est Jacques Chirac qui a décidé de faire du 10 mai la journée commémorative de l’abolition de l’esclavage en métropole. Cette journée doit aussi permettre d’engager une réflexion sur cette mémoire trop longtemps refoulée.
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Histoire de chaque territoire
En métropole et dans les DROM-COM, les dates pour commémorer cet événement sont différentes, et cela est lié à l’histoire de chaque territoire.
En Martinique, le 22 mai a été choisi pour commémorer l’abolition de l’esclavage. En Guadeloupe, c’est le 27 mai. Pour Saint-Martin, c’est le 28 mai. Le 10 juin, c’est au tour de la Guyane. Et enfin, pour la Réunion, c’est le 20 décembre.
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