Joël Guerriau « n’a plus sa place » au Sénat

 Joël Guerriau « n’a plus sa place » au Sénat

Joël Guerriau – Parti : Horizons – Groupe parlementaire : Les Indépendants-République et Territoires. AFP

Joël Guerriau, accusé d’avoir drogué une députée pour l’agresser sexuellement, a démissionné, à la demande du président du Sénat.

Le sénateur a annoncé sa mise « en retrait » des travaux parlementaires, c’est-à-dire de la vice-présidence de la commission des affaires étrangères et de la défense, ainsi que sa démission de ses fonctions exécutives.

Joël Guerriau continue de contester les faits tout en disant vouloir « préserver la sérénité » de la chambre haute.

 

Eventuel retour

Gérard Larcher s’est entretenu avec le sénateur. Il lui aurait demandé de démissionner de son mandat.

Joël Guerriau avait sollicité la présidence du Sénat en vue d’un éventuel retour au Palais du Luxembourg, près d’un an après les faits qui remontent au 14 novembre 2023.

Depuis sa mise en examen, le parlementaire ne s’était plus rendu dans l’hémicycle et avait été suspendu de son parti Horizons et de son groupe parlementaire Les Indépendants-République et Territoires.

Monter au créneau

« Qu’il démissionne, c’est mon souhait », avait lancé Gérard Larcher sur France Inter hier, le 25 septembre, estimant « personnellement que sa place n’est plus au Sénat », mais rappelant que « seul le Conseil constitutionnel, après une décision de justice, peut démettre un parlementaire de son mandat ».

Ces derniers jours, de nombreux parlementaires étaient montés au créneau pour s’opposer au retour éventuel de Joël Guerriau, alors que le sujet de la soumission chimique est en parallèle au cœur de l’actualité judiciaire à travers le procès des viols de Mazan.

« Tolérer la présence du sénateur Guerriau dans l’enceinte du Sénat serait un terrible coup porté à Madame la députée Josso ainsi qu’à toutes les victimes de soumission chimique et d’agression sexuelle », a écrit le groupe écologiste dans un courrier à Gérard Larcher.

 

Joël Guerriau « n’a plus sa place » au Sénat
La députée LREM Sandrine Josso à l’Assemblée nationale à Paris le 16 janvier 2024. (Photo Thomas SAMSON / AFP)

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