Joe Biden accorde une grâce posthume à Marcus Garvey
Il s’agit d’un militant noir qui fut une grande figure du mouvement rastafari. Juste avant de quitter la Maison Blanche, Joe Biden lui a accordé une grâce.
L’information est passée relativement inaperçue avec le flot de mesures annoncées par Donald Trump et la polémique suscitée par le salut nazi d’Elon Musk.
Il y a quelques jours, dans un dernier geste présidentiel, Joe Biden a gracié Marcus Garvey, à titre posthume.
Marcus Garvey (1887-1940) était un leader politique, journaliste et activiste jamaïcain. Précurseur du panafricanisme, il a milité pour le retour des descendants d’esclaves noirs en Afrique. Il était un militant pour les droits civiques avant l’heure. Sa mémoire fut saluée par Martin Luther King Jr.
Dans les années 1920, Marcus Garvey fut reconnu coupable de fraude postale et emprisonné aux Etats-Unis. Sa condamnation avait été commuée par le président Calvin Coolidge. Le militant noir avait ensuite été expulsé en Jamaïque.
Tentative de Barack Obama
« Des militants et des parlementaires (…) soulignent l’injustice qu’a constituée sa condamnation pénale », a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué à propos de ce prophète du rastafarisme.
En 2017, une campagne avait poussé Barack Obama à gracier Marcus Garvey avant qu’il ne quitte la Maison Blanche, sans succès.
Avant de laisser la main à Donald Trump, Joe Biden a aussi gracié quatre autres personnes, dont un militant contre la violence des armes à feu et un élu de Virginie.
Par ailleurs, Joe Biden est revenu sur son engagement en graciant son fils Hunter Biden, qui attendait de connaître ses peines dans deux affaires de détention illégale d’arme à feu et de fraude fiscale.