Jean-Marie Le Pen pousse la chansonnette avec un groupe néonazi

 Jean-Marie Le Pen pousse la chansonnette avec un groupe néonazi

Jean-Marie Le Pen a été filmé en train de chanter avec des musiciens proches de la sphère néonazie. Deux vidéos révélées par Mediapart.

 

On y voit Jean-Marie Le Pen, à son domicile de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), chantant en compagnie de Match Retour, un groupe de rock lyonnais proche de la sphère néonazie.

L’un des membres du groupe chante un morceau composé spécialement pour lui : « Je vais te faire courir le rouquin, arrête de jouer au malin, je vais te rattraper t’iras pas bien loin », dit le refrain, en référence aux propos homophobes tenus par Jean-Marie Le Pen à l’encontre d’un militant anti-FN lors d’un déplacement à Mantes-la-Jolie (Yvelines) en 1997.

Sur cette vidéo, on voit également un des membres du groupe arborant un tee-shirt détournant un cliché des Jeunesses hitlériennes, trompettes et tambours à la main.

 

Rock antiwokisme

D’après Mediapart, Match Retour s’est notamment produit, en mai 2022, lors d’un rassemblement à Sainte-Croix-aux-Mines (Haut-Rhin) en hommage à des SS français tués par l’armée française en 1945.

Le groupe avait aussi organisé, en novembre 2023, le festival clandestin « Rock antiwokisme » à Saint-Quentin-Fallavier (Isère), qui s’était tenu malgré des interdictions préfectorales.

 

Pas « en état »

Une « publicité » dont le RN se serait bien passé alors que l’ancien leader du parti d’extrême droite est mis en examen pour détournement de fonds publics et complicité dans le procès des assistants parlementaires des eurodéputés du Front national (FN, devenu depuis le Rassemblement national).

Un procès qui s’est ouvert le 30 septembre à Paris. Jean-Marie Le Pen, qui a aujourd’hui 96 ans, ne comparaît pas. Une expertise a estimé qu’il n’était pas « en état » d’être jugé pour des raisons de santé.

Marine Le Pen a déposé plainte pour abus de faiblesse contre le groupe de musiciens. « Il est acté que Jean-Marie Le Pen n’est pas en capacité de donner son consentement à quelque acte que ce soit », a-t-elle expliqué, en dénonçant « un comportement scandaleux de ceux que j’irai faire condamner devant le tribunal ».