Jean Castex annonce une loi contre « les séparatismes »

 Jean Castex annonce une loi contre « les séparatismes »

Jean Castex annonce une loi contre « les séparatismes », mercredi 15 juillet, lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale. MARTIN BUREAU / AFP

Lors de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre Jean Castex a annoncé un projet de loi contre « les séparatismes » pour la rentrée prochaine.

 

Lutte contre l’islamisme

« Eviter que certains groupes ne se referment autour d’appartenances ethniques ou religieuses » expliquait Jean Castex, mercredi (15 juillet), lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale.

Le nouveau Premier ministre annonçait un projet de loi « contre les séparatismes ». Celui-ci serait présenté en Conseil des ministres à la rentrée. Castex a même précisé : « lutter contre l’islamisme radical sous toutes ses formes est et demeure l’une de nos préoccupations majeures ».

Confusion ?

Jean Castex fait de la lutte contre le « séparatisme islamiste », une des préoccupations majeures du gouvernement. Il se replace ainsi dans un sillon tracé par le Président.

En février dernier, lors d’un discours à Mulhouse, Emmanuel Macron déclarait déjà : « ce séparatisme islamiste est incompatible avec la liberté et l’égalité, incompatible avec l’indivisibilité de la République et la nécessaire unité de la Nation ».

En réaction, le président du Conseil français du culte musulman Mohammed Moussaouile a affirmé sa réserve face à cette expression de « séparatisme islamiste ». « Le fait d’associer le terme « islam » (…) avec des concepts connotés négativement, là ça risque effectivement de créer la confusion dans les esprits », expliquait-il.

Tous les séparatismes

« Aucune religion, aucun courant de pensée, aucun groupe constitué ne peut s’approprier l’espace public et s’en prendre aux lois de la République ». Jean Castex a également ciblé les récents faits de délinquance.

En juin dernier, à Dijon, quatre nuits de violences autour d’expéditions punitives menées par un groupe de Tchétchènes. L’agression du chauffeur de bus de Bayonne et tous les faits de délinquance, qui se développent dans beaucoup de territoires.

Afin de répondre « aux incivilités du quotidien », le Premier ministre envisage la création « dans les territoires, des juges de proximité » à partir de 2021.