Italie : le parti post-fasciste aux portes du pouvoir

Après la Suède, il y a deux semaines, c’est au tour de l’Italie de basculer et de voir l’extrême droite prendre le pouvoir, par les urnes.

Elle pourrait devenir la première présidente du conseil italien. Giorgia Meloni a revendiqué la victoire cette nuit, elle promet de gouverner « pour tous les Italiens ». Le parti des Fratelli d’Italia, « Les frères d’Italie » est en tête et devrait rafler la majorité grâce au système de coalition. C’est une large victoire pour le parti post-fasciste de Giorgia Meloni, la Ligue de Matteo Salvini et Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi.

Processus de formation du gouvernement

La coalition d’extrême droite obtient 43% des suffrages, ce qui lui donne la majorité absolue des sièges, aussi bien à la Chambre des députés qu’au Sénat. Les résultats sont encore partiels. On attend les chiffres définitifs dans la journée. Notamment ceux de la participation qui s’annoncent très faibles. A partir de là, le processus de formation du gouvernement va commencer. Et le chemin peut être long dans un pays où l’instabilité politique est chronique. Les nouveaux députés et sénateurs vont se réunir, ils ont vingt jours pour le faire, jusqu’au 15 octobre.

Faire le poids

Ils vont nommer les présidents des deux chambres et ce sont eux qui seront ensuite consultés par le Président de la République. Si toutes les étapes s’enchaînent, dans quatre semaines, le gouvernement est formé. Pour Girogia Meloni, le défi sera ensuite de durer, de gouverner avec la coalition qu’elle forme avec l’autre parti d’extrême droite, la Ligue de Matteo Salvini, et Forza Italia, le parti conservateur de Silvio Berlusconi.

Pas évident pour celle qui n’a été que ministre de la Jeunesse de 2008 à 2011. Pas évident non plus de faire le poids face à Silvio Berlusconi, plusieurs fois chef de gouvernement et Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur et vice-Premier ministre.

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