L’UNESCO adopte une résolution sur la mosquée Al-Aqsa et le mont du Temple

 L’UNESCO adopte une résolution sur la mosquée Al-Aqsa et le mont du Temple

L’exposition propose 48 toiles artistiques avec des extraits des discours royaux sur Al-Qods et la Palestine


L'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) a approuvé jeudi un texte soumis par sept pays arabes visant à la « sauvegarde du patrimoine culturel de la Palestine et du caractère distinctif de Jérusalem-Est ». Dans ce texte, l’agence onusienne « réaffirme l’obligation pour Israël de respecter l’intégrité, l’authenticité et l’héritage culturel de la mosquée Al-Aqsa (…) comme un lieu sacré de culte pour les musulmans ». 


 


Tel-Aviv rappelé à ses obligations


Israël a annoncé vendredi suspendre sa coopération avec l'UNESCO en réaction à ce vote du conseil exécutif de l’organisation, dénoncé en Israël comme déniant le lien historique millénaire entre les juifs et Jérusalem. Dans une lettre adressée à la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova et publiée sur Twitter, le ministre israélien de l'Éducation Naftali Bennett accuse l'UNESCO d'apporter un « soutien immédiat au terrorisme islamiste ».


Jérusalem-Est est la partie palestinienne de Jérusalem occupée depuis 1967 par Israël, dont l’annexion n’est pas reconnue par la communauté internationale. C'est là que se trouve l'ultra-sensible esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam et site le plus sacré pour les juifs qui le vénère comme le mont du Temple, là où se dressait le second temple juif détruit par les Romains en 70.


 


La communauté juive de France en colère


Paris, qui avait été vivement critiqué par Israël et les responsables de la communauté juive pour avoir soutenu une résolution sur ce sujet en avril dernier, s'est cette fois abstenu. Dans une déclaration, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, « dénonce avec force le vote de cette nouvelle résolution », « comme il l'avait fait en avril dernier, et prend acte de l'abstention de la France », où réside la première communauté juive d’Europe.


Dans un communiqué distinct, le Crif, vitrine politique de la communauté juive française organisée, déplore que la France « ait manqué une nouvelle fois l'opportunité et le courage de s'exprimer clairement sur la réalité historique du caractère juif de Jérusalem ». Il a en revanche « la fermeté des États-Unis, de la Grande-Bretagne, des Pays-Bas, de l'Estonie, de la Lituanie et de l'Allemagne, qui se sont opposés à la résolution ».


Rached Cherif