Nouvelles accusations de maltraitance contre l’épouse de Benjamin Netanyahu
L’épouse du premier ministre Benjamin Netanyahu, déjà mise en cause pour son comportement envers des salariés de la résidence du chef du gouvernement, fait l’objet de nouvelles accusations de mauvais traitements de la part d’une employée, ont rapporté lundi les médias israéliens. Ce dossier et plusieurs autres affaires de corruption présumée contre M. Netanyahu et son entourage commencent, selon les analystes, à menacer la survie politique du premier ministre, en poste depuis 2009.
Dans la dernière affaire en date, une femme de ménage, employée récemment pour une courte période à la résidence officielle de Jérusalem, a engagé des poursuites contre Sara Netanyahu pour mauvais traitements, d’après plusieurs médias. La plaignante, qui réclame 54 000 euros de dommages à Mme Netanyahu, a aussi déposé une plainte auprès de la police pour des menaces et intimidations depuis le lancement de la procédure, a indiqué la police dans un communiqué.
La famille de M. Netanyahu n’a pas réagi dans l’immédiat. Mais, elle a déclaré dans les médias israéliens qu’il s’agissait d’« affirmations sans fondement » et d’une énième démarche visant à entacher la réputation du premier ministre. Selon les médias, la plaignante, une ultra-orthodoxe mère de trois enfants, reproche à Sara Netanyahu de l’avoir humiliée et harcelée alors qu’elle travaillait à la résidence. D’après les mêmes sources, Sara Netanyahu lui aurait interdit de manger, de boire ou de prendre des pauses durant son service.
L’étau se resserre
Ce n’est pas la première polémique sur la façon dont Sara Netanyahu, figure omniprésente auprès de son mari et réputée influente, traite les employés de la résidence officielle de Jérusalem. L’ancien intendant et homme de confiance de la résidence, Meni Naftali, a obtenu quelque 40 000 euros en 2016 pour mauvais traitements.
Mme Netanyahu risque par ailleurs d’être jugée pour avoir fait passer des dizaines de milliers de dollars de repas fins aux frais du contribuable. Son mari est lui-même concerné par deux enquêtes, pour des cadeaux qu’il aurait indûment reçus de riches personnalités et pour un accord secret qu’il aurait tenté de conclure avec un quotidien populaire pour une couverture favorable. Affaires pour lesquelles il a été interrogé à plusieurs reprises par la police. Le nom de son avocat personnel et celui d’un ancien chef de bureau apparaissent par ailleurs dans une affaire de corruption présumée liée à l’achat de trois sous-marins allemands.
Rached Cherif
(Avec AFP)