Massacre à Christchurch : le bilan s’alourdit, les réactions affluent
Le bilan s’alourdit à Christchurch en Nouvelle-Zélande où deux mosquées du centre-ville ont été prises pour cible par un terroriste d’extrême droite australien. Les autorités néo-zélandaises font désormais état de 49 morts sous les tirs de l’assaillant, auxquels s’ajoutent 25 blessés graves.
Les fidèles étaient nombreux en ce jour de prière dans les mosquées de Deans Avenue et de Linwood Avenue dans le centre de Christchurch au moment où l’assaillant a ouvert le feu avec un fusil à pompe et un fusil d’assaut. Les services de secours ont dénombré 41 morts dans la première et 7 dans la deuxième. Une autre victime est décédée à l’hôpital de la ville.
Dans une vidéo l’un des assaillants évoque « la situation en France » pour justifier son geste. Il a également laissé un manifeste qui se réclame d’Anders Breivik, terroriste norvégien d’extrême-droite qui a fait 77 morts dans une tuerie de masse en juillet 2011. Il y dénonce notamment « l’invasion de la France par les non-blancs et le pessimisme de la population française ».
Toutes nos pensées pour les victimes des crimes odieux contre les mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande et pour leurs proches. La France se dresse contre toute forme d’extrémisme et agit avec ses partenaires contre le terrorisme dans le monde.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 15 mars 2019
Après l’attentat dans deux mosquées de #Christchurch, c’est avec le coeur lourd que j’adresse mes pensées les plus fraternelles et solidaires à la Nouvelle-Zélande et aux familles des victimes qui vivent aujourd’hui l’indicible.
— François Hollande (@fhollande) 15 mars 2019
En France, les réactions n’ont pas tardé à affluer. « Toutes nos pensées pour les victimes des crimes odieux contre les mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande et pour leurs proches », a tweeté Emmanuel Macron. Il a été précédé par son ministre de l’Intérieur Christophe Castaner qui a exprimé sa « solidarité avec le peuple néo-zélandais endeuillé par l’odieuse attaque terroriste de Christchurch. » « Après l’attentat dans deux mosquées de #Christchurch, c’est avec le cœur lourd que j’adresse mes pensées les plus fraternelles et solidaires à la Nouvelle-Zélande », avait tweeté un peu plus tôt l’ancien président François Hollande.
L'extrême-droite tue, ses idées nauséabondes sèment la mort. Ne jamais l'oublier et les combattre pied à pied. #Christchurch
— Ian Brossat (@IanBrossat) 15 mars 2019
Silence à droite et à l’extrême droite
Les réactions sont également nombreuses à la gauche de la classe. Jean-Luc Mélenchon, Benoit Hamon ou encore Ian Brossat ont fait part de leur émotion, tout en faisant le parallèle entre l’attaque terroriste de Christchurch et le discours de haine de l’extrême droite française
« Le cœur serré et l'effroi complet devant l'assassinat de pauvres gens en prière. La haine des musulmans est aussi un poison mortel dans nos sociétés », s’est ému le chef de la France insoumise. Même ton chez l’adjoint communiste à la maire de Paris : « L'extrême-droite tue, ses idées nauséabondes sèment la mort. Ne jamais l'oublier et les combattre pied à pied ».
Peu de réactions en revanche à droite et à l’extrême droite. Ni Laurent Wauquiez, patron des Républicains, ni Marine Le Pen, patronne du Rassemblement national (RN) ou la tête de liste de son parti aux européennes Jordan Bardela n’ont réagi dans la matinée.
Rached Cherif
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