La Première ministre néo-zélandaise favorite pour le prix Nobel de la paix ?
Une pétition en ligne qui salue les multiples témoignages de solidarité et de courage dont a fait preuve Jacinda Ardern suite à l'attentat qui avait fait 50 morts parmi les fidèles musulmans de Christchurch le 15 mars dernier en Nouvelle-Zélande compte désormais des dizaines de milliers de signataires. Les qualificatifs de « future lauréate nobélisable » sont lâchés.
Plus de 55.000 personnes l'ont déjà signée à ce jour. « La sagesse dans la tranquillité, le courage sous la pression ». C'est, entre autres, pour ces qualités que cette pétition a été lancée sur Change.org afin que la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern obtienne le prix Nobel de la Paix. Au pouvoir depuis à peine 18 mois, Jacinda Ardern a affronté, avec l'attaque des deux mosquées à Christchurch qui a fait 50 morts le 15 mars dernier, l'une des tragédies les plus sanglantes de la Nouvelle-Zélande.
A travers le monde et dans son pays, médias et population ont salué unanimement sa détermination et sa compassion face à l'attaque du suprématiste blanc, notamment lorsqu'elle a partagé un message d'unité en déclarant « ils sont nous », tout en promettant de ne jamais prononcer le nom du terroriste suprémaciste blanc.
« Par cet acte terroriste, il recherchait beaucoup de choses, mais l'une d'elles était la notoriété », a déclaré Jacinda Ardern aux parlementaires rassemblés à Wellington, la capitale, le 19 mars. « C'est pourquoi vous ne m'entendrez jamais prononcer son nom. C'est un terroriste. C'est un criminel. C'est un extrémiste. Mais quand je parlerai, il sera sans nom ».
La plus jeune numéro 1 de l’exécutif
Cette dirigeante travailliste de 38 ans a également été saluée pour avoir, la tête recouverte d'un voile noire en signe de communion œcuménique, pris dans ses bras des membres de la communauté musulmane sous le choc. Elle a enfin assuré que son gouvernement prendrait en charge la totalité des frais pour les funérailles de toutes les victimes de l'attentat.
Ces témoignages de solidarité et de douleur partagée ont parlé à de nombreux Néo-Zélandais, qui se sentaient alors vulnérables. Un rejet des idées de haine véhiculées par le tueur qui s'est également rapidement traduit par l'interdiction des armes semi-automatiques et fusils d'assaut dans tout le pays. Dans les jours qui ont suivi l'attentat, des centaines de Néo-Zélandais ont également contacté spontanément la police afin de rendre leurs armes, et ce avant même qu’un plan gouvernemental de restitution soit mis en place.
De quoi voir en Ardern une candidate pour succéder au duo Denis Mukwege et Nadia Murad, consacrés par le Nobel de la paix en 2018.
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