Info Le Courrier de l’Atlas. « Un bicot ça nage pas » : le procès du policier fixé au 4 novembre

 Info Le Courrier de l’Atlas. « Un bicot ça nage pas » : le procès du policier fixé au 4 novembre

Le procès du policier mis en cause lors de l’interpellation musclée de Samir E., un Egyptien de 28 ans, à L’Ile-Saint-Denis, aura lieu le 4 novembre à 9h30 devant le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a-t-on appris par un des témoins convoqué à l’audience.

 

Le policier, affecté au commissariat d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) est poursuivi pour « violences volontaires et injures à caractère raciste ».

5 autres policiers impliqués dans cette affaire y seront également jugés pour « violences aggravées et non-assistance à personne en danger ».

A l’époque, l’affaire avait fait grand bruit. Dans la nuit du 25 au 26 avril 2020, des policiers avaient interpellé Samir E., un égyptien alors âgé de 27 ans, suspecté d’avoir volé du matériel sur un chantier à Asnières-sur-Seine, une commune limitrophe.

Samir E. se serait alors jeté dans la Seine pour tenter d’échapper aux forces de l’ordre. Un habitant de l’Île-Saint-Denis avait filmé depuis sa maison la scène, avant de l’envoyer à la rédaction du Courrier de l’Atlas.

Dans la vidéo, deux phrases lâchées par le policier avaient indigné à juste titre l’opinion publique : « Un bicot comme ça, ça nage pas ! » entend-on, puis « Ha ! ha ! ça coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied ». Samir E est par la suite emmené dans le fourgon de police. La caméra tourne toujours et même s’il n’est plus possible de voir ce qu’il se passe, on peut entendre des bruits semblables à des coups, mais aussi des cris du jeune homme mêlés aux rires des policiers.

La vidéo fait alors le tour du web déclenchant l’indignation des principaux responsables politiques du pays. Une enquête est ouverte par l’IGPN pour « injures à caractère raciste et violences par personne dépositaire de l’autorité publique », aboutissant à la suspension pendant trois jours du fonctionnaire visé.

Mais l’on apprend en juillet dernier par nos confrères du site en ligne « Le Media » que l’IGPN aurait « maquillé des éléments de son enquête ». « Elle est désormais visée par une plainte pour faux et usage de faux en écriture publique », affirme encore « Le Media », précisant que « les éléments modifiés par la police des polices iraient dans le sens des policiers mis en cause ».

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