Incendie meurtrier : un colon israélien condamné à la prison à vie

 Incendie meurtrier : un colon israélien condamné à la prison à vie

Cisjordanie-Douma. Photographie du bébé palestinien de 18 mois décédé le 31 juillet 2015 dans sa maison incendiée par des colons israéliens. JAAFAR ASHTIYEH / AFP

La justice israélienne a condamné à la prison à vie le colon responsable d’un incendie criminel en Palestine occupée. Le sinistre avait tué un bébé et ses parents, provoquant une vague d’indignation face au terrorisme juif.

Le tribunal de Lod avait reconnu en mai dernier Amiram Ben-Ouliel coupable de ces meurtres. Lundi, il a condamné le jeune colon israélien à un total de « trois peines » de prison à perpétuité pour cet incendie, une par meurtre.

Les faits remontent à juillet 2015 : un bébé de 18 mois est décédé dans l’incendie criminel provoqué par l e colon israélien. Ali Dawabcheh a été brûlé vif dans son sommeil après le lancement de cocktails Molotov sur sa maison de Douma, en Cisjordanie. Ses parents Saad et Riham ont en revanche succombé à leurs brûlures dans les semaines suivantes. Seul l’aîné du couple, Ahmed, alors âgé de quatre ans, a survécu à l’incendie.

En mai 2019, un autre Israélien a plaidé coupable pour participation à la préparation d’un « crime raciste ». En octobre de la même année, la justice l’a condamné pour « appartenance à une organisation terroriste ». Une condamnation faisant référence à un groupe de colons radicaux qui remettent en question l’autorité de l’État.

Ce drame avait suscité une vive émotion dans les territoires palestiniens, en Israël et à l’étranger. Israël avait fait l’objet de critiques l’étranger et par des organisations de défense des droits humains. Ces derniers dénonçaient son « laxisme » vis-à-vis des groupes radicaux. Les Palestiniens avaient également accusé l’État hébreu de « soutien » à l’extrémisme juif. Les dirigeants israéliens unanimes avaient cependant dénoncé le « terrorisme juif ».