Incendie du Boulevard Vincent Auriol, il y a 15 ans…
C’était en août 2005. Un incendie criminel ravageait un immeuble du 13e arrondissement de Paris et faisait 17 victimes dont 14 enfants morts dans les flammes.
L’enquête montrera que ce sont des poussettes qui ont été volontairement enflammées au rez-de-chaussée et qui ont permis au feu de démarrer. Il s’agissait donc bien d’un incendie criminel.
Le bailleur associatif Freha ainsi que l’entreprise Paris Banlieue Construction, qui avait réalisé des travaux dans l’immeuble vétuste, ont été condamnés en 2011 à 30 000 euros d’amende. La personne qui a déclenché l’incendie dans le local à poussettes n’a jamais été identifiée et donc, court toujours.
Relogées dans un délai de trois ans…
Dans la nuit du 25 au 26 août 2005, un incendie détruit l’immeuble du 20 Boulevard Vincent Auriol. Il s’agissait d’un bâtiment géré par un bailleur associatif, France Europe Habitation (Freha), filiale de l’association Emmaüs.
130 personnes essentiellement originaires d’Afrique de l’Ouest étaient logées dans cet immeuble. Elles avaient pu s’installer dans ce bâtiment après une mobilisation dans les années 90. Ce logement obtenu par le biais de négociations avec l’Etat devait être temporaire. Le préfet d’Île-de-France s’était d’ailleurs engagé fin 1991 à ce que ces familles soient relogées dans un délai de trois ans…
Mal-logement à Paris
Cet incendie s’est produit après celui de l’Hôtel Paris-Opéra, en avril 2005, et avant celui de la rue du Roi Doré, quelques jours après le drame du Boulevard Vincent Auriol. Trois incendies parisiens aux circonstances assez similaires, qui avaient fait une cinquantaine de morts au total et qui avaient mis en évidence le problème du mal-logement à Paris.
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