#HumainsAvantTout. Pour stopper le « tri » entre « bons et mauvais migrants »
Street portraits de migrants arrivés en Europe. Giorgos Georgiou / NurPhoto / NurPhoto via AFP
#HumainsAvantTout, une campagne de sensibilisation en France, un message européen. Les voix se multiplient pour rappeler que toute personne migrante ou réfugiée est un être humain, avant tout.
#HumainsAvantTout, c’est l’hashtag qui accompagne la campagne de La Cimade, association de solidarité envers les personnes migrantes ou réfugiées. Lancée hier (21 mars), cette campagne a pour objectif de sensibiliser le grand public au fait que chaque personne migrante ou réfugiée est un être humain avec ses spécificités. Cependant la solidarité et l’accueil de ces personnes doivent être les mêmes.
Or, si un bel élan de solidarité a accompagné les réfugiés fuyant la guerre en Ukraine, l’association a d’autre part regretté des « discours inacceptables sur le « tri » entre bons et mauvais migrants, sur une philosophie de l’hospitalité à géométrie variable, selon l’origine, la couleur de peau, la religion… ».
Protection inconditionnelle
En ce qui l’Ukraine, La Cimade demande à ce que « la protection temporaire soit élargie à tous les ressortissants non ukrainiens qui y résidaient et qui ont dû fuir le pays, notamment les demandeurs d’asile et étudiants, aujourd’hui exclus de cette protection ». Concrètement, la campagne #HumainsAvantTout (21 mars au 8 avril) donnera la parole aux réfugiés et migrants sur plusieurs temps.
Samedi 26 mars, un événement simultané à Paris, Nantes et Bordeaux mettra en avant des portraits et témoignages de migrants. Une exposition photographique sur toute la durée de la campagne, une campagne d’affichage (7 avril), un spot TV et d’autres événements viendront compléter cette campagne de sensibilisation.
Inacceptable
Dans un communiqué paru hier (21 mars), Filippo Grandi, Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, a lui aussi salué l’élan de solidarité européen envers les déplacés ukrainiens.
Mais il a également regretté un « tri des migrants » : « Ces actes de discrimination sont inacceptables. Nous usons de nos nombreux canaux et ressources pour nous assurer que toutes les personnes soient protégées de manière égale ». Le Haut-commissaire a rappelé l’importance de renforcer « le partage des responsabilités au niveau mondial » pour tous les réfugiés.
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