Hommage à Samuel Paty : 400 incidents recensés dans les écoles

 Hommage à Samuel Paty : 400 incidents recensés dans les écoles

Minute de silence, en présence du Secrétaire d’Etat Laurent Pietraszewski, en hommage au professeur d’histoire Samuel Paty, au collège Jean Rostand d’Armentières, France, le 02 novembre 2020. SYLVAIN LEFEVRE / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

La minute de silence en hommage à Samuel Paty a été peu perturbée dans les écoles en début de semaine. Le ministre de l’Education nationale a fait le bilan et confirmé 400 incidents.

« Il y a eu environ 400 violations de la minute de silence dans des formes parfois légères, parfois lourdes ». Jean-Michel Blanquer a annoncé ces chiffres ce matin, le 6 novembre, au micro de RTL [09:46].

Le ministre de l’Education a rappelé que toutes les écoles françaises ont bien respecté la minute de silence rendue à l’enseignant, assassiné le 16 octobre dernier à Conflans-Sainte-Honorine.

« La force a été du côté de la République, la minute de silence a été partout, et, chaque fois qu’elle a été violée, cela a été noté et il y aura une suite », a-t-il affirmé.

160 cas de refus de participation ou de perturbation

Il y a eu environ 400 violations de la minute de silence « dans des formes parfois légères, parfois lourdes ». Le ministère de l’Education nationale a effectué des statistiques très précises : 52% des incidents se sont déroulés dans des collèges, 27% dans des lycées et 21% dans des écoles élémentaires.

Les établissements scolaires ont recensé 160 cas de refus de participation ou de perturbation. Ils ont enregistré aussi 150 cas d’apologie du terrorisme ainsi qu’une centaine d’autres événements, tels que des menaces, des provocations ou encore des dégradations.

Poursuites pénales

« Aucun incident ne reste sans suite », a précisé le ministre. Chaque violation a donné suite à des poursuites disciplinaires, « parfois même il y a eu des poursuites pénales ».

In fine, une dizaine d’incidents devraient donner lieu à des sanctions pénales. Par ailleurs, Jean-Michel Blanquer s’est dit défavorable, dans la majorité des cas, à une exclusion des élèves concernés. « Ce n’est jamais une grande réussite en soi » se désole le ministre. Il invite en revanche le corps enseignant à prendre contact avec la famille pour « comprendre ce qui se passe ».

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