Hommage à Clément Méric
Des milliers de manifestants se sont rassemblés ce week-end à Paris en mémoire de Clément Méric, militant antifasciste, tué il y a dix ans.
Ils étaient 5 000 personnes selon les organisateurs, moins de 2 000 selon la préfecture, pour commémorer la mémoire de Clément Méric, ce jeune étudiant et militant antifasciste, mort sous les coups de skinheads d’ultradroite. Le cortège s’est élancé de la station de métro Barbès, jusqu’à la place Gambetta, derrière une banderole recouverte des mots de Louis Aragon « La mort n’éblouit pas les yeux des partisans ». Parmi les manifestants, des militants d’Action antifasciste Paris Banlieue et d’autres venus de Toulouse, de Caen ou d’Irlande, du Royaume-Uni, d’Allemagne, d’Espagne ou de Grèce.
Elu menacé
Une manifestation qui s’est tenue alors qu’en France, depuis le mois dernier, la question des violences causées par l’extrême droite est au cœur de l’actualité. Avec notamment la démission du maire de Saint-Brevin (Loire-Atlantique) Yannick Morez, qui a créé un électrochoc dans le pays. L’élu a été mis en cause et menacé par un collectif d’habitants hostiles au transfert d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile auquel se sont joints des groupuscules d’extrême droite.
1 500 militants d’extrême droite
Ces dernières années, des groupes d’ultradroite se sont signalés par des actions violentes ou des projets d’attentats. Au total, plus de 1 500 militants dans toute la France selon les autorités. Bien qu’interdits de manifester ou dissous, ils restent actifs et difficiles à contrôler.