Hébron : accès aux soins compliqué pour les habitants palestiniens
(Photo : HAZEM BADER / AFP)
L’accès au soin devient très compliqué pour les habitants palestiniens de la zone H2 à Hébron (Cisjordanie). Médecins sans frontières (MSF) tire la sonnette d’alarme.
C’est à Jaber, quartier de la zone H2 d’Hébron, que Médecins sans frontières (MSF) est installée pour pouvoir soigner les patients. Cependant, depuis le début de l’offensive israélienne menée suite à l’attaque du 7 octobre 2023, les conditions de surveillance de cette zone, comprenant 42 000 habitants, ont été largement renforcées.
28 points de contrôle israéliens permanents, détecteurs de métaux ou encore caméras de surveillance, autant de conditions qui compliquent l’accès aux soins.
« Bien que nous puissions à nouveau travailler dans la clinique MSF du quartier de Jaber, l’accès y est très compliqué car nos collègues palestiniens peuvent être fouillés et retardés aux points de contrôle pour entrer dans H2 », témoigne Chloé Janssen, coordinatrice de projet pour MSF.
Suspension
Dès le mois de décembre 2023, les équipes de MSF se sont vu obliger de suspendre leurs activités pendant plus de cinq mois dans le quartier. Selon l’ONG, les autorités israéliennes auraient prétexté des « raisons de sécurité » pour imposer cet arrêt temporaire.
Les équipes de soignants ont alors décidé d’ouvrir une clinique mobile non loin de Jaber, afin de pouvoir continuer de soigner les habitants. Toutefois, pour avoir accès à cette clinique mobile, les patients doivent être autorisés à sortir de la zone H2, ce qui limite considérablement le nombre de personnes parvenant à se faire soigner.
Lien social
MSF déplore les tentatives régulières, des autorités israéliennes, de les empêcher de pourvoir accéder à la zone H2, et donc aux patients. Pourtant, avec l’apport des cliniques mobiles accessibles deux fois par semaine, l’ONG indique accueillir entre 60 et 70 patients.
Toutefois ces cliniques sont bien plus qu’une alternative dispensant des soins médicaux : « Si elles fournissent avant tout des soins médicaux, elles sont aussi un espace de lien social précieux dans un environnement marqué par l’isolement, la violence et les restrictions de mouvements ».
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