Hausse des loyers des logements étudiants : la FAGE s’insurge
PASCAL PAVANI (Photo by PASCAL PAVANI / AFP
L’annonce de la hausse des loyers des logements étudiants passe très mal auprès du réseau d’associations étudiantes de la FAGE qui ne cesse de dénoncer la précarité étudiante.
Après cinq années de gel, les loyers des logements étudiants vont donc augmenter. Une mesure nécessaire pour Bénédicte Durand fraîchement nommée présidente du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous), annonce faite lors d’un entretien dans le quotidien Le Parisien (28 février).
Celui-ci gère notamment le logement étudiant, la restauration ou les bourses. Le président du Cnous indique que la hausse des loyers serait de deux à six euros par étudiant, soit au maximum 3,5%, « un coût très modéré pour permettre d’accélérer les réhabilitations » du parc.
Réhabilitations
C’est l’objectif prioritaire annoncé par Bénédicte Durand : la réhabilitation des logements étudiants insalubres. Afin d’évaluer l’étendue des travaux à réaliser, la présidente du Cnous a pu visiter de nombreux Crous à travers l’Hexagone. Cette dernière précise que « moins de 5% du parc est vétuste (…) mais chaque cas est un scandale de trop ».
Il reste encore 7 500 logements à réhabiliter sur les 12 000 prévues d’ici 2027, selon l’objectif fixé par le gouvernement. En outre, celui-ci a prévu un budget d’environ 115 millions d’euros pour la création de 35 000 logements, toujours à l’horizon 2027.
Précarité étudiante
En janvier, la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes) publiait les résultats de la consultation « Bouge ton Crous » diffusée auprès de plus de 7 500 étudiants. Celle-ci montrait notamment qu’un étudiant sur deux ne mange pas à sa faim.
Dans un communiqué (28 février), la fédération étudiante a réagi à l’annonce de la présidente de la Cnous en demandant, « en urgence, un nouveau gel des loyers pour la prochaine rentrée ».
En outre, de façon plus générale, la FAGE exhorte le Cnous à prendre en compte les difficultés des étudiants : « La précarité étudiante atteint des taux inacceptables (…) Il est nécessaire que le réseau des Crous, acteur majeur de la vie étudiante, soit financé à la hauteur des missions qui lui incombent : permettre aux étudiants et étudiantes de vivre décemment ».
