Hausse des décès causés par la pollution aux particules fines
Le chiffre est impressionnant. La pollution aux particules fines a provoqué 238 000 décès prématurés dans l’Union européenne en 2020.
Cette donnée est issue d’un rapport de l’Agence européenne de l’environnement publié aujourd’hui. C’est en légère hausse par rapport à 2019, année où les particules fines avaient causé la mort prématurée de 231 000 personnes. Cette hausse contraste avec le recul constant ces vingt dernières années.
Covid, facteur explicatif
Comment expliquer cette hausse soudaine alors que la tendance allait en sens inverse ? Il faut aller chercher du côté du Covid qui a touché plus durement les personnes présentant des comorbidités liées à la pollution de l’air, telles que les cancers, maladies pulmonaires ou diabète de type 2. Malgré ces mauvais résultats, il y a quelques « bonnes nouvelles ».
Par exemple, pour les particules d’ozone, notamment issues du trafic routier et des activités industrielles, la tendance en 2020 était à la baisse avec plus de 24 000 morts, soit un recul de 3% sur un an. Idem pour le dioxyde d’azote, gaz produit principalement par les véhicules et les centrales thermiques, plus de 49 000 décès prématurés ont été enregistrés, soit une baisse de 22% qui s’explique partiellement par la diminution du trafic routier pendant la pandémie de Covid.
Sur la bonne voie
Globalement, cette étude permet de conclure que l’Union européenne est sur la bonne voie pour réaliser son objectif de réduction de plus de 50% des décès prématurés en 2030 par rapport à 2005.
Au début des années 1990, les particules fines provoquaient près d’un million de décès prématurés dans les 27 pays de l’UE. En 2005, 431 000 personnes en mourraient encore. La pollution de l’air reste la menace environnementale la plus importante pour la santé des Européens.
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