Hausse des allocations chômage de 2,9%
Une revalorisation dès aujourd’hui qui concerne plus de 2 millions de Français qui perçoivent des droits au chômage. Annonce de l’Unedic hier.
Ces cinq dernières années, cette revalorisation était traditionnellement en moyenne de 0,5%. Cette fois, ce sera donc plus. Hier, le 30 juin, le Conseil d’administration de l’organisme de gestion de l’assurance chômage a décidé d’augmenter les allocations chômage de 2,9%, compte tenu « du contexte économique, notamment de l’inflation ». Le coût de la mesure est estimé à 800 millions d’euros pour le second semestre 2022 et 2023.
30,42 euros par jour
L’inflation a atteint 5,8% sur un an en juin, selon l’Insee. Et, avec ce que l’Unedic vient de décider, l’allocation minimale va passer à 30,42 euros par jour, contre 29,56 euros actuellement. La revalorisation concerne 95% des chômeurs indemnisés au 1er juillet, soit environ 2,1 millions de personnes.
Revalorisation indécent
Cette hausse aura de très faibles répercussions sur le portefeuille des demandeurs d’emploi. C’est ce que dénoncent les syndicats tels que la CGT pour qui il s’agit d’une « revalorisation indécente des allocations chômage (…) bien en dessous de l’inflation annoncée de 7% d’ici la fin de l’année ». L’organisation syndicale avait revendiqué « une revalorisation de 8% avec un minimum de 10 euros par jour ».
De son côté, la CFDT avait proposé une augmentation de 4%, « en phase avec une inflation croissante, durable et pesant fortement sur les plus faibles revenus ». L’Unedic avait confirmé début juin son retour dans le vert après la crise du Covid, avec un excédent prévu cette année à 2,5 milliards d’euros. L’organisme prévoyait de ramener sa dette, de 63,6 milliards en 2021, à 61,1 milliards en 2022.
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