Hausse des actes antisémites à l’université
(Photo de Damien MEYER / AFP)
Les dirigeants des universités et des grandes écoles françaises ont recensé 67 actes antisémites depuis le 7 octobre.
C’est le résultat d’une enquête auprès de 82 établissements d’enseignement supérieur et de recherche, ce qui représente 1,4 million d’étudiants.
A titre de comparaison, en 2022, on a recensé 33 actes antisémites et 11 saisines de commission disciplinaire pour des faits d’antisémitisme. Depuis le 7 octobre dernier, il y en a déjà eu six.
Il y a eu également quatre signalements par les établissements au procureur de la République, contre quatorze depuis le 7 octobre. Enfin, cinq plaintes ont été déposées par des établissements pour des faits d’antisémitisme en 2022, contre huit depuis cet automne.
Depuis l’attaque du Hamas en Israël, des associations dont le Conseil représentatif des institutions juives de France alertent régulièrement sur la montée de ce qu’ils appellent un « antisémitisme d’atmosphère » dans les universités, alimenté par le conflit dans la bande de Gaza.
Les présidentes et présidents d’université disent n’être « ni dans la dénégation ni dans le déni » face aux expressions de haine et affirment « ne pas avoir la main qui tremble ».
Commission d’enquête parlementaire
Après qu’une militante de l’Union des étudiants juifs de France a déclaré avoir été empêchée, parce que « sioniste », de pénétrer dans un amphithéâtre à Sciences Po Paris, le Crif a demandé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur.
Dans cet amphithéâtre se tenait un rassemblement pro-palestinien. Les étudiants pro-Gaza ont démenti la version de cette militante.
