Harkis : Emmanuel Macron ouvre le chantier de la réparation
Le chef de l’Etat reçoit, ce 20 septembre, les associations de Harkis. Il doit prononcer un discours, un pas de plus vers la « réconciliation des mémoires ».
Il souhaite « franchir un nouveau pas » dans la « reconnaissance du manquement qui a été fait aux Harkis » par l’État français. À quelques jours du 25 septembre, le traditionnel hommage national, qui a lieu chaque année depuis 2001, Emmanuel Macron organise une réception pour 300 personnes ce matin. Ils appartiennent à des associations d’anciens combattants algériens qui ont servi l’armée française, et qui, en retour, ont été abandonnés par Paris à la fin de la guerre d’Algérie.
En 2016, François Hollande avait justement prononcé le terme « abandon » et reconnu « les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des Harkis ». L’actuel Président entend aller plus loin et pourrait évoquer la notion de « manquement » de l’Etat.
40 millions d’euros sur quatre ans
Emmanuel Macron doit prononcer un discours très attendu dans la matinée. Il y sera donc question de mémoire mais aussi de réparation. A l’occasion de cet événement, le Président de la République doit annoncer une revalorisation des pensions des Harkis.
En 2018, l’Etat français s’était engagé à verser 40 millions d’euros sur quatre ans. Une somme qui visait à revaloriser les pensions de ces anciens combattants. On ne connaît pour l’instant pas le montant précis de ces fonds qui seront débloqués.
« Actes symboliques »
Un rapport de l’historien Benjamin Stora sur la colonisation et la guerre d’Algérie a été remis au chef de l’Etat en janvier dernier. Son contenu permet d’entrevoir la direction qu’Emmanuel Macron devrait emprunter lors de son discours.
A l’occasion de la remise de ce rapport, le Président de la République s’était engagé à prendre des « actes symboliques » pour « réconcilier les mémoires » tout en excluant très clairement la « repentance » et les « excuses ».