Harkis : Emmanuel Macron ouvre le chantier de la réparation

 Harkis : Emmanuel Macron ouvre le chantier de la réparation

Le président français Emmanuel Macron (C) assiste à une cérémonie à la mémoire des Harkis, des Algériens qui ont aidé l’armée française dans la guerre d’Algérie, à l’Elysée à Paris, le 20 septembre 2021. GONZALO FUENTES / PISCINE / AFP

Le chef de l’Etat reçoit, ce 20 septembre, les associations de Harkis. Il doit prononcer un discours, un pas de plus vers la « réconciliation des mémoires ».

 

Il souhaite « franchir un nouveau pas » dans la « reconnaissance du manquement qui a été fait aux Harkis » par l’État français. À quelques jours du 25 septembre, le traditionnel hommage national, qui a lieu chaque année depuis 2001, Emmanuel Macron organise une réception pour 300 personnes ce matin. Ils appartiennent à des associations d’anciens combattants algériens qui ont servi l’armée française, et qui, en retour, ont été abandonnés par Paris à la fin de la guerre d’Algérie.

En 2016, François Hollande avait justement prononcé le terme « abandon » et reconnu « les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des Harkis ». L’actuel Président entend aller plus loin et pourrait évoquer la notion de « manquement » de l’Etat.

40 millions d’euros sur quatre ans

Emmanuel Macron doit prononcer un discours très attendu dans la matinée. Il y sera donc question de mémoire mais aussi de réparation. A l’occasion de cet événement, le Président de la République doit annoncer une revalorisation des pensions des Harkis.

En 2018, l’Etat français s’était engagé à verser 40 millions d’euros sur quatre ans. Une somme qui visait à revaloriser les pensions de ces anciens combattants. On ne connaît pour l’instant pas le montant précis de ces fonds qui seront débloqués.

« Actes symboliques »

Un rapport de l’historien Benjamin Stora sur la colonisation et la guerre d’Algérie a été remis au chef de l’Etat en janvier dernier. Son contenu permet d’entrevoir la direction qu’Emmanuel Macron devrait emprunter lors de son discours.

A l’occasion de la remise de ce rapport, le Président de la République s’était engagé à prendre des « actes symboliques » pour « réconcilier les mémoires » tout en excluant très clairement la « repentance » et les « excuses ».