Harcèlement scolaire: un collégien interpellé en plein cours

 Harcèlement scolaire: un collégien interpellé en plein cours

Nicolas Guyonnet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

A Alfortville, un collégien de 14 ans fait l’objet de soupçons de harcèlement envers une lycéenne transgenre de 15 ans. Son arrestation a eu lieu en plein cours.

 

Gabriel Attal avait promis un « électrochoc à tous les niveaux » dans la lutte contre le harcèlement scolaire. Le lendemain de cette déclaration, des policiers sont venus interpeller un élève, dans son établissement scolaire. Le collégien faisait l’objet d’accusation de harcèlement scolaire envers une lycéenne.

Le rectorat de l’académie s’est interrogé sur la méthode employée par les forces de l’ordre. « Nous échangeons avec les autorités concernées pour comprendre dans quelles conditions des policiers ont pu être amenés à intervenir dans un établissement scolaire pour procéder à l’interpellation d’un élève en classe », a-t-il indiqué dans un communiqué.

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Circonstance aggravante

L’affaire a débuté lorsque les parents d’une lycéenne transgenre âgée de 15 ans ont demandé et obtenu une audience, le 18 septembre, avec la proviseure du lycée Maximilien-Perret d’Alfortville (Val-de-Marne), où la victime est scolarisée en classe de seconde. Le père de l’élève a ensuite déposé une main courante au commissariat de la ville. Il affirme que sa fille avait reçu des messages homophobes et des menaces de mort sur Instagram.

Grâce à l’exploitation de captures d’écran, les policiers ont identifié l’auteur de ces messages, un élève du collège Henri-Barbusse d’Alfortville. Les agents sont donc venus l’interpeller en classe.

Les autorités ont lancé une enquête pour violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure à huit jours et menaces de mort, le 19 septembre. Les infractions commises en raison du genre ou de l’orientation sexuelle de la victime, ont été considérées comme circonstance aggravante.

Mesure éducative

Le collégien a reconnu les faits et exprimé des regrets. Il a comparu devant un magistrat du parquet dans la foulée. Le ministère public lui a alors notifié une mesure éducative, définie par le parquet comme « une activité au profit de la collectivité ». Il devra l’effectuera dans les prochaines semaines.