Harcèlement scolaire : le chiffre « glaçant » dévoilé par une enquête nationale

 Harcèlement scolaire : le chiffre « glaçant » dévoilé par une enquête nationale

Crédit photo: ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Une enquête nationale révèle l’ampleur du harcèlement scolaire. Un des chantiers prioritaires de la nouvelle ministre de l’Education nationale.

En moyenne, plus d’un élève par classe est victime de harcèlement scolaire. C’est ce que révèle une grande enquête nationale dont les résultats ont été dévoilés hier (12 février) par la nouvelle ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet.

 

C’est en novembre dernier que Gabriel Attal, alors ministre de l’Education nationale, avait décidé d’adresser une enquête sur ce fléau à près de 8 millions d’élèves, du CE2 à la terminale. Les résultats indiquent donc que 5% des écoliers du CE2 au CM2, 6% des collégiens et 4% des lycéens sont touchés par le harcèlement scolaire.

Moyens

« Elle nous a sorti des chiffres aujourd’hui et maintenant il va falloir des actes (…) il va falloir sortir des grandes déclarations, de l’affichage pour lutter correctement contre le harcèlement en milieu scolaire » réagissait hier, sur France info, Sophie Venetitay, secrétaire générale du Snes-FSU, suite à l’annonce des résultats de l’enquête.

Le principal syndicat des personnels du second degré (collèges et lycées) déplore un chiffre « glaçant ». Selon ce dernier, pour lutter efficacement contre le harcèlement en milieu scolaire, le gouvernement n’a d’autres solutions que d’y mettre les moyens humains.

Baromètre

Autre chiffre très préoccupant issu de l’enquête nationale, la part des élèves devant faire l’objet d’une vigilance accrue face au risque de harcèlement est de 19% chez les écoliers du CE2 au CM2, 6% des collégiens et 5% des lycéens.

Après avoir dévoilé ces chiffres, Nicole Belloubet a annoncé que cette grande enquête serait désormais annuelle. Ce baromètre annuel du harcèlement en milieu scolaire permettra de détecter plus rapidement les situations à risques.

Le ministère indique par ailleurs que, selon les cas détecter, « une nouvelle auto-évaluation individuelle au cours de laquelle l’anonymat sera levé, avec l’accord des parents ».