Guadeloupe: levée du couvre-feu pour les mineurs
Guadeloupe. La préfecture a annoncé lundi soir la fin du couvre-feu pour les moins de 18 ans, dans les communes de Pointe-à-Pitre et des Abymes.
Ce couvre-feu avait été instauré le 20 avril dernier, pour enrayer une flambée de la criminalité. Une mesure ordonnée par le ministre de l’Intérieur pour lutter contre « une délinquance de plus en plus jeune et de plus en plus armée », selon les termes de Gérald Darmanin.
L’arrêté préfectoral « n’est plus en vigueur depuis le 23 juin à minuit », a indiqué hier, le 24 juin, la préfecture, dans un communiqué. Les autorités se sont félicitées au passage « des effets positifs pour endiguer la délinquance des mineurs durant les deux mois de son application ».
A Pointe-à-Pitre, selon ce bilan préfectoral, 8,9% des faits constatés étaient commis par des mineurs sur la période d’application de l’arrêté, contre 16% au premier trimestre 2024.
Le maire EELV de Pointe-à-Pitre, Harry Durimel, avait qualifié sa ville de « coupe-gorge » fin mars : le taux des mineurs auteurs de délits était passé de 12% à 38%.
Etaient concernés par ce couvre-feu les quartiers de Massabielle, Raspail, Boisneuf, Tour Frebault Henri IV, Assainissement, Lauricisque à Pointe-à-Pitre et de Grand-Camp et Vieux-Bourg aux Abymes.
Problématiques prioritaires
La préfecture souligne par ailleurs la mise en place d’« actions partenariales dans le cadre du conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance de Pointe-à-Pitre en lien avec la ville, la justice et des autres acteurs de la prévention ».
Trois problématiques « prioritaires » sont visées: « les addictions et la violence, l’oisiveté et la perte de confiance et d’estime de soi », et « le soutien à la parentalité ».
La préfecture souligne le fait qu’elle n’exclut pas de remettre en place un couvre-feu, en fonction de l’évaluation de ce plan d’actions.