Gérald Darmanin veut dissoudre l’organisation Civitas

 Gérald Darmanin veut dissoudre l’organisation Civitas

THOMAS SAMSON / AFP

Gérald Darmanin annonce vouloir dissoudre l’organisation Civitas pour des propos antisémites prononcés lors de leur université d’été.

« L’antisémitisme n’a pas sa place dans notre pays », s’indignait Gérald Darmanin hier (7 août) sur le réseau social X (ex-Twitter). Le ministre de l’Intérieur réagissait aux propos antisémites tenus lors de l’université d’été de l’organisation catholique intégriste Civitas.

L’essayiste Pierre Hillard y déclarait : « La naturalisation des Juifs en septembre 1791 ouvre la porte à l’immigration (…) Si on rétablit les lois de catholicité (…) peut-être faudrait-il retrouver la situation d’avant 1789 ». Celui-ci faisant explicitement référence à une période à laquelle les personnes de confession juive n’accédaient que très difficilement à la nationalité française.

Réactions

Ces propos de Pierre Hillard ont été capturés dans une vidéo relayée sur X depuis samedi dernier. Hier, c’est Jean-Luc Mélenchon qui a interpellé le ministre sur cette sortie de l’essayiste : « En France en 2023, quelqu’un demande de revenir sur la nationalité et citoyenneté française des Juifs décidées, par la grande Révolution de 1789 ! (…) Que fait Darmanin ? ». Eh bien ce dernier n’a pas tardé à réagir en annonçant, toujours sur X, condamner « fermement ces propos ignominieux » et saisir le procureur de la République.

Dissolution

Gérald Darmanin a également fait part de sa volonté d’instruire la dissolution du groupe Civitas. Une décision saluée par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) qui a déclaré : « soutien à la démarche de dissolution initiée par Gérald Darmanin ».

Jean-Luc Mélenchon se félicitait de la réponse du ministre : « Darmanin donne une réponse claire à l’interpellation des insoumis et de la Licra (…) L’antisémitisme va être puni ».

En outre, hier toujours, Mathilde Panot, députée LFI, a annoncé saisir « le Procureur de la République au titre de l’article 40 » du code de procédure pénale.