Gérald Darmanin veut dissoudre les Soulèvements de la terre
Le sujet est sur la table du Conseil des ministres aujourd’hui. Gérald Darmanin reproche des violences au Soulèvements de la terre.
Les Soulèvements de la terre dénoncent, eux, une décision « très politique », rejoints par une partie de la gauche. Cette décision était attendue depuis le 28 mars. Le gouvernement a engagé une procédure de dissolution, quelques jours après les violents affrontements entre gendarmes et opposants aux retenues d’eau de Sainte-Soline (Deux-Sèvres).
La procédure, restée bloquée pendant plus de deux mois, est sur le point d’aboutir après une nouvelle manifestation soutenue par les Soulèvements de la terre le week-end dernier, contre la liaison ferroviaire Lyon-Turin. La manifestation samedi en Savoie était « interdite », a souligné Gérald Darmanin à l’Assemblée, « aucune cause ne justifie qu’on blesse des policiers et des gendarmes ».
Multiplication des arrestations
« Essayer de faire taire les Soulèvements de la terre est une vaine tentative de casser le thermomètre plutôt que de s’inquiéter de la température », a déploré l’association, née en janvier 2021 dans l’ex-ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Cette dissolution intervient dans un contexte de multiplication des arrestations de militants écologistes : 14 personnes ont aussi été placées en garde à vue hier, le 20 juin, dans l’enquête sur l’action menée contre une cimenterie Lafarge de Provence l’année dernière. Ces arrestations sont perçues comme « une opération de communication et d’intimidation contre le mouvement social dans son ensemble » par le mouvement, qui appelle à des rassemblements ce soir devant les préfectures.