Gérald Darmanin veut dissoudre le groupe « Soulèvements de la terre »
Pour le ministre de l’Intérieur, ils sont responsables des affrontements du week-end à Sainte-Soline. Pour l’association, c’est une tentative de diversion vis-à-vis des violences policières.
Hier, le 28 mars, Gérald Darmanin a engagé la procédure de dissolution du groupe « Soulèvements de la terre ». Le ministre de l’Intérieur a fait cette annonce lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Devant les députés, il a insisté sur « l’extrême violence de groupuscules fichés par les services de renseignement parfois depuis de très nombreuses années, comme le groupement de fait Soulèvements de la terre ».
Ecosabotage
Selon une note du ministère de l’Intérieur, ce groupe « incite et participe à la commission de sabotages et dégradations matérielles ». Il aurait bâti, toujours selon cette note, « le concept de désarmement destiné à faire accepter la pratique de l’écosabotage ». Selon les termes de la procédure contradictoire de dissolution, « Soulèvements de la terre » dispose de dix jours pour répondre aux arguments du ministère, avant que Gérald Darmanin ne décide de présenter en Conseil des ministres un décret de dissolution.
Diversion
Réponse des « Soulèvements de la terre » : il s’agit d’une tentative de diversion qui vise à faire oublier « la politique désastreuse et tragique de maintien de l’ordre à Sainte-Soline ». Par ailleurs, le groupe a rappelé qu’il n’était « pas le seul » à avoir appelé à la manifestation de samedi. Par ailleurs, « Soulèvements de la terre » a appelé à des rassemblements devant les préfectures de toute la France demain, le 30 mars à 19h « contre la répression à Sainte-Soline ».