Gérald Darmanin en soutien des policiers et de leur patron
Gérald Darmanin comprend leur colère, les appelle à cesser leur grève. Et affiche son soutien à Frédéric Veaux après ses propos polémiques.
Le ministre de l’Intérieur auprès des policiers hier soir. Il s’est exprimé pour la première fois depuis le mouvement de colère des forces de l’ordre après l’incarcération d’un agent accusé de violences à Marseille.
Gérald Darmanin appelle les policiers à reprendre le travail : « moins de 5% » des policiers se sont « mis en arrêt maladie ou ont refusé d’aller au travail », en signe de protestation, selon le ministre.
Depuis une semaine, la grogne s’est propagée dans les commissariats après être partie de Marseille où un agent de la Brigade anti-criminalité a été incarcéré dans le cadre d’une enquête pour violences policières.
« Un grand policier, un grand flic »
Gérald Darmanin dit aussi comprendre leur fatigue et leur colère. « On les insulte, on les vilipende et se rajoutent à cette fatigue une émotion, une colère, et pour beaucoup d’entre eux (…) une tristesse de ces procès d’intention, ces procès médiatiques », a déclaré le ministre.
Le ministre de l’Intérieur était accompagné du préfet de police de Paris Laurent Nuñez et du patron de la police nationale Frédéric Veaux, dont les propos ont provoqué un tollé chez les magistrats et la classe politique, quand il avait estimé qu’« avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison ». « C’est un grand policier, un grand flic », a dit le premier flic de France à propos de Frédéric Veaux, « je le soutiens totalement ». Le ministre demande la fin de la détention provisoire des policiers dans l’exercice de leurs fonctions.
ITT supérieur à 8 jours
Le déclencheur du mouvement de grève des forces de l’ordre a été l’incarcération d’un policier de la BAC, soupçonné d’avoir roué de coups un homme de 22 ans, avec trois autres collègues, dans la nuit du 1er au 2 juillet.
Ces faits se sont produits lors des émeutes ayant embrasé le pays à la suite de la mort de Nahel. Les quatre policiers ont été mis en examen pour violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique avec usage ou menace d’une arme ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours.