Gérald Darmanin en Corse : un pas vers l’autonomie ?
Il se rend en Corse pour « ouvrir un cycle de discussions » avec « l’ensemble des élus ». Le gouvernement se penche sur l’avenir institutionnel de l’île.
L’île de beauté s’invite dans la campagne. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin se rendra demain et après-demain en Corse, les 16 et 17 mars. Une visite dans un moment de vives tensions depuis la tentative d’assassinat d’Yvan Colonna.
Le premier flic de France veut « ouvrir un cycle de discussions » qu’il promet « sans précédent » pour « trouver les conditions d’une telle évolution de la Corse dans la République, ainsi que le prévoit la Constitution ».
Zones d’ombre béantes
Les députés, eux, vont procéder demain à des auditions pour comprendre les conditions de cette agression. Trois personnes vont être entendues en Commission des Lois sur la tentative d’assassinat d’Yvan Colonna. « Les zones d’ombre sont béantes », disent les députés nationalistes.
En fin de semaine dernière, Jean Castex a tenté d’apaiser la situation en annonçant la levée du statut de « détenu particulièrement signalé » de Pierre Alessandri et Alain Ferrandi, deux autres membres du « commando Erignac » encore détenus sur le continent. Ce statut empêchait leur rapprochement vers une prison corse.
Scandale d’Etat
Après plusieurs nuits d’émeutes, la Corse s’est transformée en une épine dans le pied pour l’exécutif et un dossier inattendu de cette campagne. Pour les parlementaires corses, la tentative d’assassinat a fait craquer une allumette : l’île s’embrase et les réponses à ce « scandale d’Etat », selon la formule consacrée des nationalistes, doivent être politiques.
Liste des revendications en Corse
Reconnaissance de la spécificité de l’île, officialisation de la langue corse, un statut pour les résidents : la liste des revendications est longue et la campagne risque de se transformer en un jeu de promesses de la part des candidats.
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