Gérald Darmanin a envoyé la notification de dissolution du CCIF
Gérald Darmanin a annoncé, jeudi 19 novembre au soir, avoir notifié à ses responsables la dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), qu’il a accusé après l’assassinat de Samuel Paty d’être une « officine islamiste œuvrant contre la République ». Dans un tweet, le ministre de l’Intérieur a précisé que les responsables de l’association avaient « désormais huit jours pour faire valoir leurs observations ».
La dissolution du CCIF avait été annoncée par le gouvernement dans la foulée de la décapitation, le 16 octobre, de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).
Dans un tweet, le collectif a fait valoir jeudi que « cédant aux appels de l’extrême droite, le ministre de l’Intérieur a notifié au CCIF un projet de dissolution sans objet », car l’organisation a « déjà déployé une large partie de ses activités à l’étranger», ainsi que « son siège social ». « Il continuera à apporter son assistance juridique aux personnes victimes d’islamophobie et informera les instances internationales de l’état d’avancement de la lutte contre les discriminations et pour l’égalité en France », a ajouté le collectif.
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Depuis la décapitation de Samuel Paty par un jeune tchétchène de 18 ans radicalisé, le gouvernement fait un lien direct entre « l’islamisme radical » et le « terrorisme ». Deux structures ont fait l’objet de dissolution prononcée en Conseil des ministres.
Il s’agit de Baraka City, accusée de « propager des idées prônant l’islam radical » et du collectif « Cheik Yassine », après la mise en cause de son président Abdelhakim Sefrioui, mis en examen dans l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) pour « complicité d’attentat terroriste ». Les responsables de Baraka City et son fondateur, Driss Yemmou, dit Idriss Sihamedi, ont demandé « l’asile politique » au président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Le gouvernement a également ordonné la fermeture administrative pour six mois de la mosquée de Pantin, au motif qu’elle avait relayé une vidéo dénonçant le cours de Samuel Paty sur la liberté d’expression au cours duquel le professeur d’histoire avait montré des caricatures du prophète Mahomet.
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