Geneviève Darrieussecq rassure sur l’aide médicale d’Etat
Pour la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq, il n’est « pas question de toucher à l’aide médicale d’Etat », aide qui permet aux sans-papiers d’accéder à des soins.
Elle était interrogée vendredi, le 4 octobre, sur France Info, concernant ce dispositif dont le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau souhaite réduire le périmètre.
« L’aide médicale d’État, c’est aussi une assurance sur la santé des Français pour éviter certaines contagions », a souligné la ministre de la Santé, « il ne faut pas avoir de tabou avec ce sujet, mais il ne faut pas créer des fantasmes ».
Prendre des dispositions sur le sujet
Quelques jours plus tôt, sur France 2, Michel Barnier avait estimé qu’il était possible de « mieux gérer » l’AME et qu’il fallait « voir calmement les choses pour que ceux qui y ont droit puissent la recevoir ».
La semaine dernière, le ministre de l’Intérieur a laissé entendre qu’il ne « s’interdisait pas de prendre, notamment par la voie réglementaire, un certain nombre de dispositions » sur le sujet.
« La santé des personnes exilées est à nouveau instrumentalisée pour venir alimenter des considérations de politique migratoire », a déploré SOS Racisme dans un communiqué commun rassemblant plusieurs associations, collectifs de personnes exilées, structures d’accueil et syndicats.
466 000 personnes
Le dispositif de l’Aide Médicale d’Etat permet aux étrangers en situation irrégulière qui en font la demande d’accéder gratuitement à des soins, médicaux et dentaires, des médicaments remboursés, des frais d’analyses et d’hospitalisation, certaines vaccinations et dépistages, à la contraception et l’IVG.
Cela, à condition de résider en France depuis plus de trois mois et de ne pas dépasser un certain niveau de revenus. Le nombre de bénéficiaires de l’AME était d’environ 466 000 personnes, fin 2023.
En 2024, l’enveloppe de l’AME prévue par l’Etat s’établit à 1,2 milliard d’euros, soit environ 0,5% des dépenses de santé prévues par le budget de la Sécu.